La N-VA estime que l'attribution de numéros Inami aux étudiants francophones en médecine actuellement en dernière année n'est pas acquise. L'arrêté royal n'est pas encore approuvé, a rappelé mardi soir la député Valérie Van Peel sur twitter dans un échange avec son ex-correlegionnaire Hendrik Vuye. Le cabinet de la ministre de la Santé, Maggie De Block, évoque de son côté une formalité, soulignant que la décision de principe était prise.
Le 23 décembre, à l'issue du dernier conseil des ministres de 2016, Mme De Block a annoncé que ces étudiants étaient assurés de recevoir un numéro Inami. Le temps presse pour eux puisqu'ils doivent faire leur choix de spécialisation. L'ex-chef de groupe N-VA, devenu député indépendant, a brocardé cette décision, y voyant là le «cadeau de Maggie à la Communauté française».
L'arrêté royal n'est pas encore approuvé, a fait remarquer Mme Van Peel qui a épinglé mercredi une «conmmunication incomplète après le conseil des ministres». «C'est exact que les partis du gouvernement sont arrivés à la conclusion que les étudiants en médecine wallons qui sont en formation actuellement ne doivent pas être les victimes de la mauvaise gestion wallonne», ajoute-t-elle, confondant manifestement «wallon» et «francophone». «Mais ces mêmes partis ont convenu d'y lier des conditions.»
Ces conditions sont l'instauration d'un filtre efficace à l'entrée des études en Communauté française, à savoir un examen d'entrée que le gouvernement francophone a déjà approuvé et qui doit encore passer au parlement, une condition déjà énoncée le 23 décembre par la ministre fédérale. Les années prochaines seront étudiées au cas par cas, avait-elle précisé.
La députée nationaliste ajoute deux autres conditions pour les étudiants actuellement en dernière année: celle d'un lissage des numéros futurs pour compenser le surnombre de numéros accordés les années passées et le maintien d'une clé de répartition 60/40 entre la Flandre et la Fédération Wallonie-Bruxelles, pourtant remise en cause par une étude réalisée par le comité de planification de l'offre médicale.
«L'octroi des numéros Inami sera soumis chaque année à ces conditions. C'était notre point de vue, c'est notre point de vue et cela reste notre point de vue», ajoute la députée.
Un autre son de cloche s'est toutefois fait entendre au cabinet de Mme De Block. La seule condition mise pour les étudiants actuellement en dernière année est celle du filtre au début des études, qui sera bientôt soumis au parlement francophone. «Le reste, on verra», précisait-on.