Risque nucléaire: sessions d’information pour les prestataires

Début mars, Maggie De Block et Jan Jambon présentaient le nouveau plan global d’urgence nucléaire, s’accompagnant de la mise à disposition de comprimés d’iode en officine pour tous les Belges. L’AFMPS, l’Agence fédérale des médicaments, projette d’informer spécifiquement les interlocuteurs que le public ne manquera pas de questionner: les professionnels de santé. Des sessions sont prévues ce printemps, autour des sites nucléaires du pays.

Suite aux leçons tirées de la catastrophe de Fukushima en 2011 et aux nouvelles recommandations émises dans la foulée, le plan national version 2018 élargit la zone de pré-distribution d’iode stable jusqu’à 100km autour des sites nucléaires. Donc, chez nous, couvre tout le pays. La pré-distribution a débuté le 6 mars, indique l’Agence des médicaments. Pour elle, c’est dans ce cadre que médecins, pharmaciens et autres professionnels de la santé «ont un rôle primordial à jouer, en informant correctement la population».

Pour les préparer à répondre aux craintes et aux questions soulevées par leurs patients, notamment sur le mécanisme d’action et les limites de la prise d’iode, les autorités ont prévu d’organiser, ce printemps, une demi-douzaine de séances spécifiques.

Elles seront données dans les zones de planification d'urgence, en soirée. On y délivrera aux professionnels visés (médecins, sages-femmes, gynécologues ou pharmaciens) «des informations adaptées à (leurs) besoins». L’AFMPS prévoit aussi de discuter, durant ces rencontres, du rôle attendu des participants en cas d’accident, en leur qualité de professionnels de santé. Le calendrier visible sur http://www.risquenucleaire.be/info mentionne des soirées spéciales «Savez-vous que faire en cas d’accident nucléaire?» le 9 avril à Fernelmont, le 26 avril à Clavier, le 3 mai à Huy, le 15 mai à Châtelet, etc.

Des messages-clefs en ligne

Les lecteurs intéressés peuvent déjà découvrir, toujours sur ce site, sous l’onglet «groupes-cibles», des indications plus précisément rédigées à leur attention, selon qu’ils sont pharmaciens, prestataires de soins (à commencer par les MG) ou membres des services de secours et d’intervention sur le terrain.

Les médecins, par exemple, pourront y trouver une liste de réponses aux questions les plus fréquemment posées, comme par exemple: «quels sont les groupes sensibles (et dans quel rayon autour d’un site) qui doivent impérativement se procurer les comprimés d’iode?», «que répondre si un patient de plus de 40 ans demande s’il peut prendre des comprimés?»,  «quelles sont les interactions avec d'autres médicaments?», «quels effets secondaires peuvent survenir après absorption d'iodure de potassium?», etc.

Le site propose encore une brochure plus pointue sur la base scientifique, les principes et les modalités de l'utilisation d'iode lors d'un accident nucléaire, ainsi qu’un e-learning accrédité signé Domus Medica.

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