A la veille de tenir une conférence de presse en front commun, pile le 1er juillet - date d’entrée en vigueur de la loi obligeant les MG à pratiquer au cabinet le tiers payant (TP) envers les BIM -, l’ABSyM a révélé les enseignements d’un coup de sonde réalisé auprès de la profession. Le «non à l’obligation» de TPS remporte 95% des suffrages des participants.
Les participants à l’enquête (233) sont des hommes à 68%, 98% exercent comme indépendant, et, quatre fois sur dix, ont passé les 60 ans. Ils déclarent travailler en tiers payant «régulièrement» (23,61%) voire «quasi quotidiennement» (23,61%), tandis que 39% recourent à ce système de façon «exceptionnelle» (en cas de difficultés financières); seuls 14% rapportent ne jamais user le TP.
Ils sont 95,24% à se prononcer non pas contre le concept du TP mais bien contre l’obligation de procéder en TP (4,33% ne s’y disent pas opposés). 87% des répondants, par ailleurs, sont également contre l’obligation de facturer électroniquement en cas de TP. Cette obligation de procéder par informatique semble de nature à pousser 41,13% des MG participants à dévisser leur plaque [la question était formulée de la sorte: «Envisagez-vous sérieusement d’interrompre votre activité quand le TPO avec facturation électronique entrera en vigueur?», ndlr].
Plus de huit médecins sur dix (85%), enfin, se sont déclarés prêts à apposer des affiches dans leur cabinet pour informer leur patientèle de la problématique.
Rappelons que l’ABSyM avait lancé une pétition contre le TP obligatoire, à destination de Maggie De Block. Elle atteignait au moment de rédiger cette brève les 2.081 adhérents.