A partir du 1er juillet, les médecins généralistes peuvent proposer un programme de soins aux patients diagnostiqués "post COVID-19" selon la définition de l'OMS ou "Covid long": à partir de 12 semaines après les premiers symptômes d'une infection aiguë au Covid-19 et/ou 12 semaines après un test positif au Covid-19. L’Inami travaille toujours, par ailleurs, sur le dépistage et le traitement neurocognitif qui sera déployé en 2ème ligne et pas en 1ère ligne.
On estime que 13 000 patients dans notre pays présentent actuellement des symptômes à long terme après une infection au COVID-19. Des soins post-COVID-19 remboursés leur sont assurés à partir du 1er juillet 2022 via une trajectoire de soins. Aucun supplément et aucun ticket modérateur ne sera réclamé au patient.
Les patients peuvent se faire rembourser les soins de kinésithérapie, d’orthophonie et/ou psychologique, complétés si nécessaire par des soins par un diététicien et/ou un ergothérapeute. Grâce à la collaboration entre le médecin généraliste, les prestataires de soins impliqués et le patient lui-même, un plan de traitement est élaboré et suivi, contenant des objectifs adaptés au patient.
A cet effet, l’INAMI conclut des conventions avec les soins primaires et les caisses d'assurance maladie, la convention court pour une durée de 1 an.
Quels soins sont remboursés ?
Le médecin généraliste détermine le besoin de soins avec le patient. Suite à cela, le médecin généraliste décide quelles disciplines sont prescrites. Il existe 2 parcours de soins possibles.
- Un parcours de soins dans lequel le patient a besoin d'un prestataire de soins (logo/kine/psycho)
- un processus de soins multidisciplinaire dans lequel le patient a besoin de plus d'un prestataire de soins (logo/physique/psycho/ergo/diététique). Dans ce cas, le médecin généraliste établit un plan de traitement personnel et des objectifs en collaboration avec les prestataires de soins primaires concernés et le patient lui-même.
- Les patients ne paient rien pour les soins post-COVID-19 dans ces parcours de soins : aucun ticket modérateur ou supplément n'est possible.
Le processus de soins est régulièrement évalué et ajusté si nécessaire. Le budget prévu pour cela s'élève à 6,748 millions d'euros.
Pour rappel, le réseau belge Evidence Based Practice (ebpnet.be) élabore une ligne directrice pour le suivi et la rééducation des patients post-COVID-19 en première ligne. Ce travail a été confié à un consortium universitaire formé en mai 2021. La directive est attendue en août 2022. La convention n’est donc conclue que pour un an et sera continuellement mis à jour sur base de nouvelles connaissances scientifiques.
20 euros...pour un spécialiste
Il y a eu quelques tensions dans le rang des spécialistes lorsque le sujet des honoraires a été abordé à la dernière médicomut.
Le coordinateur de ce suivi sera payé une fois 120 euros et tous les autres acteurs de soins vont recevoir 20 euros...le spécialiste va donc recevoir aussi 20 euros pour participer à cette réunion de concertation (2 par semestre). Les spécialistes ne sont pas d’accord avec ce tarif. « Ce n’est pas acceptable d’avoir un même tarif pour des kinés, des infirmières et des spécialistes » . Par ailleurs, «il ne faut pas oublier qu’il y a 40% de patients qui n’ont pas de généralistes attitrés (DMG). » disent les spécialistes.
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