Nous y sommes. Les élections syndicales 2018, précédées d’une campagne sans… précédent, ont démarré. Vous ne vous y retrouvez pas dans les programmes des uns et des autres? En quelques questions siamoises à l’ABSyM et au GBO, Medi-Sphère vous résume qui défend quoi, en priorité, et évoque ce qu’AADM propose. Et « la base », elle, à quoi aspire-t-elle?
Dans son édition de ce jour, Medi-Sphère vous propose un focus spécial scrutin syndical. Le journal s’est penché sur la vision que les mouvements rivaux ont de points d’attention classiques, mais incontournables, pour les MG: leurs revenus, leurs conditions de travail, la garde, l’informatique, leur place sur l’échiquier…
En matière d’informatisation, par exemple, l’ABSyM défend l’idée que la prime télématique soit une prime ‘à la carte’, modulée en fonction du degré d’usage du DMI. «Il ne s’agirait pas de la globaliser, en un mode ‘tout ou rien’», s’oppose le Dr Luc Herry. Paul de Munck, pour le GBO, promet de «continuer à dénoncer cette façon qu’ont les pouvoirs publics de faire semblant que tout fonctionne et leur politique du ‘on lance et les MG finiront bien par s’adapter’…». Roel Van Giel, président d’AADM, estime que les nouveaux outils devraient être développés en concertation plus étroite avec les MG usagers et les early adopters mobilisés pour identifier et traiter les “maladies de jeunesse”.
Autre extrait: les revendications en matière de revenus. L’ABSyM aspire à une revalorisation de la visite à domicile, qui n’a pas suivi l’augmentation de tarif de la consultation et songe à un montant de 42 €, «mais avec relèvement du ticket modérateur pour éviter que ce soit un choix de confort du patient». Le GBO estime que le rapport actes/forfaits «devrait encore changer un peu, pour tendre vers du 70%-30%, par exemple», et préconise un relèvement du DMG à 200 €, «pour honorer la gestion continue qu’assure le MG ‘du berceau au tombeau’» AADM songe à un forfait fixe de 60% + 30% à l’acte + 10% de prime à la qualité, estimant que c’est le moyen «de préserver à la fois l’accessibilité et la viabilité du système et un revenu correct pour les médecins».
Pour en apprendre davantage sur les positions des uns et des autres, rendez-vous dans le Medi-Sphère de ce jeudi 7 juin, en pages 4 à 7. Les lecteurs qui se sont prêtés au jeu, et nous les en remercions, d’exprimer leur grande préoccupation du moment, dont pourrait s’emparer la défense professionnelle, nous y parlent de charge administrative, de slow-médecine, d’helpdesks à optimiser, et aussi d’une coopération MG/MS à fluidifier…
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