Une équipe de scientifiques dirigée par des chercheurs de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et de l'Institut Flamand de Biotechnologie (VIB) a mis au point une nouvelle technologie permettant de prédire et de suivre avec précision la réponse des patients atteints de cancers à l'immunothérapie, indique la VUB jeudi dans un communiqué.
La nouvelle technologie permet en effet de déterminer à l'avance si l'immunothérapie est indiquée. L'immunothérapie est une forme de traitement du cancer qui stimule le système immunitaire du patient pour attaquer les tumeurs mais son efficacité varie d'un patient à l'autre.
Grâce à un "traceur innovant" basé sur des petits "nanocorps", les chercheurs peuvent déterminer dans quelle mesure les macrophages (des cellules immunitaires qui aident les tumeurs à croître et à se protéger, ndlr) sont présents dans la tumeur. Un grand nombre de macrophages dans la tumeur indique qu'elle est plus résistante à l'immunothérapie, ce qui rend le traitement moins efficace.
Le traceur offre également des avantages supplémentaires car il est sûr et ne perturbe pas le système immunitaire. Il peut également être utilisé pour évaluer rapidement les thérapies en cartographiant l'emplacement des macrophages, selon les chercheurs. La technologie peut enfin être utilisée pour traiter des maladies inflammatoires telles que l'athérosclérose et l'arthrite.
Le professeur Nick Devoogdt, chef du groupe de recherche MITH, souligne que cette découverte représente une étape importante vers la médecine personnalisée. "Cette technologie nous permet d'adapter les thérapies aux besoins individuels des patients, rendant ainsi les traitements plus efficaces," souligne-t-il. Le professeur Jo Van Ginderachter du VIB Center for Inflammation Research et du Brussels Center for Immunology ajoute que cette technologie "ouvre de nouvelles perspectives, non seulement en oncologie, mais aussi dans d'autres maladies impliquant le système immunitaire."