La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a récemment annoncé qu’elle se constituerait partie civile dans tous les dossiers impliquant des violences à l’encontre de la police. À l’occasion du triste cinquième anniversaire de l’assassinat du Dr Patrik Roelandt, l’ABSyM appelle le ministre Vandenbroucke à faire de même en cas de violence à l’encontre des médecins.
Le corps médical se souvient du 1er décembre 2015 comme d’une journée noire. L’ABSyM a réagi avec désolation et grande tristesse au meurtre brutal de son confrère Patrik Roelandt. Très engagé envers ses patients et ses collègues, le Dr Roelandt était un médecin de famille qui se dévouait corps et âme à sa profession. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, l’ABSyM est toujours consternée à l’idée qu’un prestataire de soins ait pu être victime d’une telle forme d’agression extrême.
Depuis lors, l’ABSyM n’a pas manqué une occasion d’attirer l’attention sur le problème de la sécurité des médecins (généralistes). "Le respect des médecins est en effet profondément ancré dans l’ADN de l’ABSyM." souligne Philippe Devos , Président du syndicat médical. "Un environnement de travail sûr reste une condition sine qua non pour une bonne médecine. Le respect du médecin commence par le respect de sa sécurité et de son intégrité physique." poursuit-il.
"À maintes reprises, nous avons insisté sur l’importance des campagnes adressées au grand public et appelant à davantage de respect envers les médecins. Quasiment tous les mémorandums publiés par l’ABSyM au cours de ces cinq dernières années faisaient d’une politique de tolérance zéro face à la violence à l’encontre des prestataires de soins une priorité absolue." rappelle le Dr Devos.
Avec les ministres de l’époque, Koen Geens, à la Justice, et Jan Jambon, à l’Intérieur, l’ABSyM avait négocié une concertation au cas par cas entre le parquet et l’assistance médicale ainsi que l’élaboration d’une politique de sécurité cohérente.
Ces initiatives n’ont hélas pas empêché que des cas d’agression et de violence à l’encontre des médecins continuent d’augmenter. Il est urgent que les choses changent.
Maintenant que la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a annoncé qu’elle se constituerait partie civile dans toute procédure pénale de violence à l’encontre de la police, l’ABSyM demande au ministre Vandenbroucke de faire de même dans le cadre des violences infligées aux médecins.
La constitution de partie civile représenterait plus qu’une action purement symbolique démontrant que le gouvernement prend la lutte contre la violence envers les médecins au sérieux. Cela impliquerait également qu’un juge d’instruction soit nommé pour chaque cas de violence à l’encontre des médecins.
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