Aujourd’hui, alors que la Belgique voit ses infirmièr(e)s du sud du pays notamment prendre la direction du Luxembourg parce qu’elles y sont mieux payées....sa voisine, la France, voit ses infirmièr(e)s quitter (ou ne pas revenir après leur formation en Belgique) son territoire du nord du pays...pour rejoindre la Belgique pour de meilleures conditions de travail et des salaires plus avantageux. Aujourd’hui, ils représenteraient 20 à 25% des infirmières/infirmiers dans les hôpitaux frontaliers.
Ce phénomène n’est pas nouveau puisqu’il était déjà évoqué avant la crise du covid en févier 2020 mais il se poursuit.
La qualité de la formation
Les raisons sont multiples comme nous l’explique la Dr Florence Hut, directrice médicale du CHwapi qui évoque le marché du travail séduisant en Belgique pour les Français... mais ce n’est pas la seule raison : « Il y a de nombreuses hautes écoles à Tournai dont des écoles supérieures qui forment au métier des soins (kinés, infirmières....) La plupart viennent chez nous en stage. Ce n’est pas comme à Bruxelles ou à Charleroi où ils se répartissent entre les différents hôpitaux. Nous avons donc la chance d’avoir un grand nombre des stagiaires. Comme ils sont chez nous dès le début de la formation, ils restent souvent chez nous après. Surtout que notre culture est proche et que l’intégration se fait naturellement. »
Elle reconnaît aussi que « l’organisation de l’hôpital est meilleure en Belgique et que les infirmiers disent travailler dans de meilleures conditions chez nous. C’est vrai que l’on est plus avancé dans la médecine intégrative. Toutefois, paradoxalement, si on accueille des médecins français et des infirmières ou kinés, on n'accueille pas nécessairement plus de patients français parce qu’il y a le CHU de Lille près de chez nous. Par contre, l’hôpital de Mouscron qui est proche de Tourcoing (France) accueille plus de patients français notamment au niveau de la maternité et de la médecine de proximité. »
Pas d'impact de l'obligation vaccinale
Par contre, pour elle, l’obligation vaccinale en France (et les suspensions) n’a pas amené de transfert de soignants vers la Belgique : « Il faut se souvenir qu’au même moment, la Belgique voulait aussi mettre en place une obligation vaccinale. Cela n’a donc pas eu d’impact à ce niveau à ce moment-là et toujours pas aujourd’hui. »
La qualité de vie
Enfin pour elle, un autre aspect joue : « La qualité de vie, la facilité de trouver une crèche, l’absence de concours d’entrée dans les écoles...La Belgique pour les jeunes Français possède de nombreux atouts et cela nous permet d’amortir un peu mieux cette problématique de pénurie dans le secteur »
Dans les médias, ces infirmiers mettent en avant aussi les conditions salariales. Le salaire est un autre avantage non-négligeable selon eux. En effet, les salaires français tourneraient autour de 1800 euros nets, contre plus de 2000 euros nets en Belgique (Salaire de base, primes, 13e mois...)
Malgré ces arrivées, la pénurie de personnel infirmier reste une sérieuse réalité en Belgique...
Derniers commentaires
Paul JONCKHEERE
14 juillet 2022L’hpital DRON de Tourcoing envoie ses dialyses aMouscon et les mouscronnois peuvent passer unIRM a DRON ou y etre suivi pour HIV.Parcontre les infarctus sont envoyes a Roubaix.Les generalistes francais peuvent desservir leurs patients dans leshomes belges mais l’inverse n’est pas vrai.Les homes belges se ravitaillent en France pour leurs patients francais.