Coronavirus - Les lits en soins intensifs davantage occupés lors des 3e et 4e vagues

Quelque 4,5 millions de contaminations et plus de 36 millions de tests ont été recensés en Belgique depuis l'arrivée du Covid-19, communique jeudi le SPF Santé publique. Parmi les patients, près de 150.000 ont été hospitalisés et 33.557 sont décédés des suites de la maladie.

Plus de 200 décès en moyenne sont survenus par jour lors de la 1ère et de la 2e vague, ressort-il des données phares collectées par le service public entre le mois de mars 2020 et le mois d'octobre 2022. Lors de la 4e et de la 5e vague, la moyenne quotidienne est descendue à environ 50 décès pour osciller entre 4 et 14 décès depuis mai 2022.

Les lits en soins intensifs ont atteint des taux d'occupation allant jusqu'à 86% et à 91% lors des 3e et 4e vagues du Covid-19. C'est globalement davantage que lors des deux premières vagues durant lesquelles ils étaient occupés à hauteur de 69% et de 88% au plus fort de l'infection.

Les lits en soins non intensifs ont surtout servi lors de la 2e, de la 5e et de la 6e vague avec des taux maximaux d'occupation de 84% et de 83%. À partir de la 5e vague, leur emploi devient supérieur à celui des lits en soins intensifs. "Plusieurs facteurs ont eu un impact sur le nombre d'admissions à l'hôpital: notamment la vaccination, une meilleure connaissance et une plus grande expérience du traitement chez les prestataires de soins de santé, ce qui a permis de raccourcir les séjours à l'hôpital, une mutation différente du virus, une meilleure organisation des soins primaires?", commente le SPF Santé publique.

D'après ce dernier, cela explique aussi le nombre plus élevé de séjours hospitaliers de patients Covid-19 durant les 1ère et 2e vagues de l'épidémie.

Dans son rapport, l'organisme public se focalise également sur l'année 2020 qui n'est autre que la première année pendant laquelle le coronavirus a sévi en Belgique. A l'époque, nul n'était préparé à pareille crise. Cela a eu un impact considérable sur l'activité hospitalière. Ainsi, le SPF Santé publique constate que le nombre de séjours a diminué de 16% dans les hôpitaux généraux et de 7% dans les hôpitaux psychiatriques à cause notamment du report des soins jugés non essentiels: "La plus forte baisse est observée dans le nombre d'hospitalisations de jour en chirurgie, soit 23%".

Par ailleurs, les besoins d'un patient Covid-19 sont plus importants que pour un patient lambda. Ce qui a accentué la charge de travail pour les infirmières. Selon les statistiques compilées par le SPF Santé publique, la lourdeur des soins infirmiers était évaluée comme élevée à très élevée pour 46% des patients Covid-19. Or, ce n'était le cas que pour 25% des patients non-Covid-19.

Enfin, un profil type du patient Covid-19 en 2020 a été établi. Contrairement aux autres hospitalisés, il s'agit plutôt d'un homme âgé de 50 ans ou plus. Deux exceptions toutefois: dans la tranche d'âge de 20 à 39 ans ainsi que dans celle de 80 ans et plus, les femmes sont davantage représentées. Dans le premier cas, le SPF souligne que c'est l'âge auquel les femmes tombent généralement enceinte. Une contamination sans symptôme ou avec de légers symptômes peuvent avoir été détectés lors de leur accouchement. Certaines futures mamans ont également pu être hospitalisées par précaution pendant leur grossesse à cause d'une infection au virus. Dans le second cas, les chiffres ne sont pas surprenants puisque les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes.

Les comorbidités ont aussi tendance à rendre les individus plus vulnérables au Covid-19. D'après le document du SPF, 62% des patients atteints du coronavirus souffraient de maladies cardio-vasculaires. 24% étaient sujets au diabète sucré et 20% à une maladie rénale chronique. 16% présentaient une forme de déficience cognitive.

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