Une enquête de la revue professionnelle Pharma-Sphere révèle que 59% des pharmaciens souhaitent vacciner contre le Covid-19. L'ABSyM ne souhaite pas tellement commenter ce résultat qui, après des années de lobbying de la part des associations de pharmaciens, ne peut pas vraiment être qualifié de surprenant. Le plus important c’est que l'ABSyM ait réussi à bloquer l'extension initialement prévue à d'autres vaccins.
L'avant-projet de loi de novembre 2021 prévoyait que l'autorisation données aux pharmaciens pour prescrire et administrer le vaccin Covid-19 pourrait, par arrêté royal, être étendue à d'autres types de vaccins. "Le mérite de l’abandon de cette disposition dans le projet de loi approuvé revient sans aucun doute à l'ABSyM qui a été le seul syndicat de médecins à s'opposer systématiquement à l'initiative de Vandenbroucke." affirme le Dr Luc Herry , président du syndicat, dans un communiqué mardi.
L'enquête de la revue Pharma-Sphere est cependant l'occasion pour l'ABSyM de rappeler une fois de plus l'inutilité et les risques de la vaccination par les pharmaciens. "Comme le soulignent d’ailleurs certains pharmaciens dans la revue, cela met en péril la sécurité des patients et envenime les relations avec les médecins généralistes." "Par ailleurs, poursuit le président, ce n'est pas en confiant la vaccination aux pharmaciens que l'on résoudra le problème de pénurie de généralistes dans certaines régions. Cela ne peut se faire qu'en revalorisant la profession de médecin généraliste. Le transfert d'actes médicaux à d'autres prestataires de soins de santé va à l'encontre de ce principe."
Pour l'ABSyM, le raisonnement selon lequel le recours aux pharmaciens rend la vaccination plus accessible ne tient pas non plus la route. "Affirmer que chaque Belge a un pharmacien est une absurdité.Beaucoup font appel à la parapharmacie ou commandent en ligne." L'ABSyM s'interroge également sur leur responsabilité civile professionnelle en cas de problème lié à la vaccination.
Les médecins sont rendus responsables de leur comportement en matière de prescription. L'ABSyM ne comprend pas comment cela peut être concilié avec le projet de loi de Vandenbroucke qui "transforme les pharmaciens en "auto-prescripteurs" ayant un intérêt financier à prescrire."
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