Une quarantaine de médecins du réseau hospitalier de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ont averti dimanche que les services de soins intensifs des hôpitaux de la capitale française ne seraient plus en mesure de faire face à l'afflux de patients atteints de COVID-19 d'ici deux semaines. Ils se préparent à une situation où ils «doivent choisir entre les patients».

«On ne peut plus se taire sans trahir le serment d'Hippocrate», écrivent les médecins dans une tribune au Journal du dimanche. "Nous sommes presque certains du nombre de lits de soins intensifs qui seront nécessaires dans les deux semaines, et nous savons déjà que notre capacité sera dépassée à la fin de cette période."

«Dans cette situation de catastrophe médicale, avec une inadéquation flagrante entre les besoins et les ressources disponibles, nous serons obligés de faire des choix entre les patients pour sauver le plus de vies possible», affirment les médecins. Selon eux, ce «triage», qui a des conséquences à la fois pour les patients atteints de COVID-19 et pour les autres patients, est en fait déjà appliqué, compte tenu du report d'opérations importantes.

Les médecins exigent que le gouvernement prenne ses responsabilités. «En permettant aux prestataires de soins de santé de choisir quel patient survivre et quel patient mourir, le gouvernement fuit hypocritement sa responsabilité. Il est temps pour le gouvernement de prendre clairement et publiquement la responsabilité des implications de ses décisions politiques sur la santé publique.»

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