Une pétition signée par plus de 6.000 étudiants francophones a été remise au ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, pour exiger le retrait de l'article 69 du projet de loi bloquant l'octroi de numéros Inami. En l'absence de réponse satisfaisante, les organisations manifesteront mercredi prochain, ont-elles annoncé vendredi dans un communiqué.
Le projet de Loi "n'aura d'autres effets que d'aggraver la pénurie de médecin que connait le pays", estiment la Fédération des étudiants francophones (FEF), le Comité inter-universitaire des étudiants en médecine et en dentisterie (CIUM), ainsi que les assemblées générales des étudiants de Louvain-la Neuve et de l'UMons.
"Avec l'application de cette loi, un étudiant sur deux risque de ne pas obtenir son numéro Inami et ne pourrait donc pas pratiquer la médecine thérapeutique. Toute restriction à une profession dont la Belgique manque cruellement, épuisant encore davantage le monde de la santé, est inadmissible. Cet article de loi est un danger pour l'accessibilité aux soins de santé", insiste-t-on.
Les organisations dénoncent "le chantage politique auquel se prête le ministre en agitant cette menace pour exercer une pression sur les communautés et les pousser à renforcer la sélection à l'entrée des études".
M. Vandenbroucke ayant, selon elles, refusé toute demande de rencontre, les associations étudiantes appellent leurs membres à manifester devant le cabinet du ministre le 16 février prochain.
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Derniers commentaires
Francois Planchon
14 février 2022Qu'ils n'oublient pas de préciser :
1) que +/- 1/3 des nos inami sont chaque année donnés à des médecins étrangers : ils devraient en priorité être attribués aux étudiants autochtones... C'est une véritable "gifle" aux étudiants motivés pour se qualifier, qui sont arrêtés par des quotas... et/ou des examens d'entrée plaçant la barre trop haut.
2) qu'il n'appartient pas à la Belgique de compenser l'offre insuffisante dans l'enseignement supérieur français, et les minervals trop élevés... principalement dans les branches médicales et paramédicales ! Cet afflux d'étudiants met en péril la qualité des études pour les autochtones.