"Pas de stocks gigantesques de vaccins qui attendent pour rien", insiste-t-on en Flandre

"Il n'y a pas de stocks gigantesques de vaccins contre le coronavirus qui attendent pour rien." Tel était le message véhiculé vendredi lors du point presse hebdomadaire de l'Agence flamande pour les soins et la santé (Agentschap Zorg en Gezondheid). Il y a environ 250.000 doses en stock actuellement, mais elles doivent toutes être administrées dans les jours ou les semaines à venir, insiste-t-on.

Toutes sortes de rumeurs ont circulé ces derniers temps selon lesquelles il y aurait entre 500.000 et 600.000 doses qui attendraient dans des frigos. L'Agence flamande a tenu à réfuter cette affirmation vendredi, s'attardant sur le délai d'exécution.

Lorsque les vaccins sont livrés, l'Agence les affecte aux centres de vaccination. La seule exception est Pfizer, où la sécurité d'approvisionnement est bien plus grande. Là, les vaccins sont déjà planifiés avant d'être livrés. Une semaine est ensuite prise en compte pour le transport et la préparation au centre de vaccination (envoi des lettres, programmation des personnes, gestion des annulations, etc.) Les doses sont administrées et enregistrées la semaine suivante. "De cette façon, nous arrivons à un délai d'exécution de deux semaines", explique Joris Moonens, porte-parole de l'Agence pour les soins et la santé.

Un certain nombre de facteurs rendent toutefois le délai d'exécution un peu plus élevé dans la pratique. En raison de l'incertitude de la livraison de Moderna, une deuxième dose de ce vaccin est systématiquement mise de côté et un stock d'urgence est également en place pour faire face à tout incident. En outre, il faut tenir compte des pertes éventuelles et d'un petit stock décentralisé dans les hôpitaux et les centres de vaccination.

Au total, 242.733 vaccins sont actuellement en stock, mais 212.541 devraient être administrés la semaine prochaine et 252.971 celle d'après. En outre, il y a encore environ 330.000 personnes qui, à moyen terme, doivent recevoir une deuxième dose dans un délai de trois à 12 semaines. "Cela signifie que, s'il n'y avait plus de livraisons, nous devrions déjà décevoir des centaines de milliers de personnes", relève Joris Moonens.

Selon l'Agence, un délai d'exécution plus court n'est dès lors pas envisageable pour le moment. D'une part, cela augmenterait le risque d'annulations en raison de l'incertitude des approvisionnements chez AstraZeneca et Moderna, et, d'autre part, les gens auraient moins de temps pour répondre à l'invitation et le centre de vaccination devrait se préparer plus rapidement. Vacciner 24 heures sur 24 et sept jours sur sept n'est pas non plus une option pour le moment, souligne-t-elle, car les stocks de vaccins ne sont tout simplement pas encore de cet ordre et cela signifierait de facto une perte de temps.

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