Dans une lettre recommandée adressée au Ministre Vandenbroucke, à l’Inami, au SPF Intérieur et aux Gouverneurs de Province, le Dr Delrée , président de la FAGW, fait part des « vives inquiétudes et réserves » des Cercles wallons de médecins généralistes face à la circulaire du 21 novembre concernant le 1733 et qui devrait rentrer en vigueur ce 21 février.
Dès les premières lignes de sa lettre, le Président de la Fédération des Associations de Médecins Généralistes de la région Wallonne (FAGW) rappelle que l’« ambition d’une harmonisation réaliste et indispensable du 1733 » qui anime les cercles de médecins généralistes (CMG) rejoint celle des autorités. Il se réjouit de l’annonce d’une prochaine harmonisation et en souligne l’importance. Mais le SPF Santé Publique a décidé l’entrée en vigueur à partir du 21 février, d’une circulaire du 21 novembre 2022 concernant de nouvelles modalités de fonctionnement du 1733. Il y est question des horaires, de la gestion des appels, de la communication avec les postes de garde et de bien d’autres aspects. La décision a été prise sans concertation. Le SPF Santé Publique a été informé des craintes et griefs des cercles, « mais aucune discussion concrète n’a pu être amorcée », déplore le Dr Delrée.
Les CMG n’ont même pas reçu cette circulaire, ajoute-t-il, alors qu’ils étaient définis comme points de contact pour la mise en œuvre d’une politique locale de santé. De plus, il n’y est pas tenu compte « de l’absence de moyens physiques, humains et financiers disponibles » au niveau local pour s’adapter au nouveau mode de fonctionnement imposé. Et la période transitoire avant application est irréaliste. Quant au contenu de la circulaire, la FAGW rappelle dans sa lettre les remarques qui avaient été formulées in illo tempore. Elles concernent, comme déjà souligné, le manque de financement et le délai trop court d’adaptation. Le manque de personnel avait déjà été invoqué dans les critiques envoyées précédemment au SPF. Il est paradoxal qu’alors que l’Inami restreint ses budgets, elle imposerait un engagement de personnel qui serait à charge des PMG. Il faudrait aussi une adaptation des logiciels, notamment pour assurer la sécurisation des informations envoyées par les centres d’urgence vers les PMG. L’Inami en a été dûment informée. Il y a aussi, rappelle le Dr Delrée, toute une série de difficultés liées aux conditions locales dans lesquelles évoluent les CMG. Elles ont-elles aussi été directement communiquées aux autorités par les CMG concernés.
« Nous avons la conviction », dit encore le Président, « que la circulaire ne répond pas à votre ambition, que nous partageons, d’harmonisation, d’amélioration, de sécurisation et d’économie. » Et d’insister sur le fait qu’« une mise en œuvre non concertée de cette circulaire, dans le contexte rappelé ci-dessus, serait incompatible avec le bon fonctionnement de la garde et mettrait en danger la population si aucun tri sérieux n’est effectué. » Il termine en rappelant que tous les PMG ne sont pas ouverts aux mêmes heures, ce qui est source de problèmes. Depuis la pandémie, dit-il pour terminer, la nuit profonde n’est plus respectée et la circulaire n’en fait plus état. Dans le même temps, « la qualité du tri et la fiabilité du 1733 se sont détériorées, en particulier entre 23 heures et 8 heures. »
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