Accord tarifaire : à deux doigts d’un accord «pragmatique» ? 

Les négociations autour du prochain accord tarifaire, en round informel ou en médico-mut, battent leur plein. Pour la sérénité des débats, les acteurs, syndicats médicaux compris, appliquent un blackout jusqu’au dénouement final – espéré (mais pas garanti) pour mercredi (18 décembre). Que retenir à ce stade pour la médecine générale ? 

Tout d’abord, si vous avez loupé des épisodes depuis celui où le comité de l’assurance espérait quelque 100 millions pour de nouvelles initiatives, sachez qu’il n’y aura finalement pas en 2020 de moyens à cette fin. Il y a juste +/- 172 millions, qui correspondent à la masse d’indexation, à se ventiler entre médecins « en faisant des arbitrages », résume Paul De Munck, le président du GBO.  Il se conforme au mot d’ordre de discrétion, mais signale toutefois que l’Inami « a proposé trois variantes de scénarios, sur lesquelles se mettre d’accord ». 

Il inventorie les attentes que le GBO a mises sur la table, au niveau des conditions de travail des MG : prolongation du DMG sans contact, revalorisation de la visite aux patients palliatifs, honoraire pour l’acte d’euthanasie, développement de la télémédecine… « Au niveau de la garde, on défend l’idée de réintégrer les cercles dans les discussions, de permettre le financement de la garde semaine aux postes qui le souhaitent et de ne pas mettre en route les coopérations fonctionnelles sans concertation étroite avec le terrain. »  Sur ce même dossier, Philippe Devos, président de l’ABSyM, explique pour sa part que son syndicat souhaite le libre choix, pour les MG, d’organiser ou pas leur garde autour d’un PMG. « Nous ne sommes en rien opposés au concept de poste, mais il ne faut pas obliger les cercles à se précipiter dans l’achat de ‘murs’, d’autant que la réforme du paysage hospitalier – on parle d’une possible disparition d’un tiers des services d’urgence dans les 3 ans – va rebattre les cartes en termes de localisation judicieuse des postes. »

Paul De Munck se déclare optimiste quant à la conclusion de l’accord mercredi. Il trouve les participants, avec le contexte politique et le carcan budgétaire qu’on connait, « fort pragmatiques ».  « Il y a encore des points à débattre, mais je n’en vois aucun qui puisse devenir réellement bloquant. »

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