Le décès récent d’un petit garçon uniquement soigné par homéopathie continue à enflammer l’Italie. L’enfant souffrait d’une otite, infection qui a progressé et s’est propagée au cerveau, entraînant la formation d’un abcès et provoquant finalement la mort de l’enfant.
L’homéopathie a été «inventée» au début du XIXe siècle par l’allemand Samuel Hahnemann. Les substances homéopathiques sont préparées à partir de produits végétaux, animaux, minéraux ou chimiques, fortement diluées. Les homéopathes affirment qu’en diluant ces substances dans l’eau ou de l’alcool, le mélange conserve une «mémoire» de la substance originale, d’où une réaction de guérison dans le corps.
Pourtant, dans certains pays, à la suite d'accidents comme celui relaté ici, une réglementation plus stricte se met en place. C'est notamment le cas aux Etats-Unis depuis l'automne dernier. La Federal Trade Commission (FTC) a en effet décidé que les produits homéopathiques seraient désormais logés à la même enseigne que les autres médicaments en matière d'information scientifique à apposer obligatoirement sur l'emballage du produit.
Dans une notice en date du 15 novembre 2016, la FTC rappelle que «l'homéopathie, dont l'histoire remonte à la fin du XVIIIe siècle, est basée sur l'idée que les symptômes de la maladie peuvent être traités par de minuscules doses de substances qui produisent des symptômes similaires lorsqu'elles sont administrées à des doses plus élevées aux personnes en bonne santé. De nombreux produits homéopathiques sont dilués à un point tel qu'ils ne contiennent plus de niveaux détectables de la substance initiale.»
L’homéopathie est-elle nuisible? Non, soyons clairs, ce n'est pas l'homéopathie qui est dangereuse, mais le fait de ne pas passer à autre chose quand le seul mental – appelé effet placebo ou réaction psychosomatique – ne suffit pas à guérir. Ou, comme dans le cas présent, quand l’infection n’évolue pas spontanément de manière favorable.
