Certains médecins spécialistes du CHU UCL Namur participent à l’ouverture d’un Pôle médical avancé à Givet en France dans le cadre d’un micro-projet pilote européen où ils donneront des consultations.
Le manque de médecins en Belgique dans certaines zones rurales n’empêche pas les spécialistes belges d’apporter leur aide à leurs collègues français dans le cadre d’un micro-projet pilote européen dénommé MOSAN avec notamment le soutien de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Ardennes. La Pointe Nord des Ardennes, terre française enclavée en Belgique, est classée parmi les déserts médicaux français. Il donc est apparu indispensable d’y développer un projet expérimental transfrontalier s'appuyant sur les structures de soins du CHU Namur. «Dans le cadre de ce projet, les médecins belges consultent en France aux conditions belges avec les mêmes cadres de remboursement et de paiements que chez nous» explique Luc Mathy Directeur médical du C.H.U. Dinant Godinne UCL Namur. «Dans un premier temps, de la médecine interne, des consultations de chirurgie vasculaire et thoracique et de la radiothérapie sont notamment prévues. Cette offre se veut complémentaire et non-concurrentielle des offres existantes sur le territoire français à proximité.»
Cela va permettre à de nombreux patients français d’être mieux soignés, eux, qui rencontraient des difficultés pour accéder à des consultations de médecins spécialistes dans certaines spécialités non loin de leur domicile. Pour rappel, dans le cadre du Contrat local de santé porté par la Ville de Givet, plusieurs solutions ont été envisagées pour apporter une réponse adaptée à cette problématique. Il s’agissait, d’une part, de développer les consultations avancées à l’hôpital local de Fumay de médecins spécialistes du Centre Hospitalier de Charleville- Mézières, et, d’autre part, d’ouvrir au Pôle médical de Givet des consultations de médecins spécialistes du CHU UCL Namur. «Les premières consultations vont avoir lieu dans les prochains jours dans les mêmes conditions de prise en charge que s’ils s’étaient rendus sur les sites hospitaliers de Dinant et Godinne» conclut Luc Mathy
