Comme nous vous l’avons annoncé il y a un mois, à Bruxelles, aujourd’hui, au-delà des deux pôles constitués (Saint-Luc et l’UZ Brussel) le troisième est toujours en construction/discussion : Chirec, Erasme, le CHUB (les hôpitaux de la Ville : Saint-Pierre, Bordet, Brugmann et l’Huderf) et HIS (Iris Sud : Baron Lambert, Bracops, Ixelles, Molière-Longchamp).
Ce jeudi 13 février l'avant-projet d’ordonnance qui va encadrer la création de ces réseaux dans la Capitale va passer en première lecture au gouvernement bruxellois. Ce texte, qui est actuellement sur le bureau du ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo), va permettre aux hôpitaux publics et privés de travailler ensemble sous une personnalité juridique commune. Si ce volet du dossier avance enfin, six autres aspects retiennent l’attention des différents acteurs.
Les médecins favorables
Au niveau de la plupart des médecins et des conseils médicaux, on souhaiterait que le projet avance plus vite pour que l’on puisse se consacrer au coeur du dossier : les synergies et les choix des installations des pôles d’excellence.
Pas bloqué mais lent
« L’ambiance est volontariste chez les différents acteurs en faveur du réseau unique mais on doit évidemment encore résoudre la question du statut des médecins, des localisations de certains services d’excellence...Aujourd’hui, on peut dire que le dossier n’est pas bloqué mais qu’on n’avance plus. Cela est notamment dû à des circonstances extérieures comme l’indisponibilité de la directirce d’HIS qui est absente pour un certain temps.... » nous dit cet acteur politique. Des propos confirmés par un autre : « Ce n’est pas la paralysie. Il y a des réunions mais on n’avance pas très vite parce que cela prend du temps de réunir tous les acteurs autour de la table. »
Avant tout un accord public
Alors que certains souhaitent d’abord un accord entre HIS et le Chirec, les acteurs publics du dossier du côté de la ville de Bruxelles entendent que le dossier soit mené autrement. Il faut d’abord un accord entre HIS et IRIS avant que le dossier avance du côté du Chirec. Cette réflexion au niveau des acteurs publics ne remet toutefois pas en cause leur volonté d’avoir un réseau unique.
Le nerf de la guerre : l’argent
Cette mise en place d’un réseau unique doit aussi tenir compte des réalités économiques. La situation financière d’Erasme reste délicate, là où HIS et le Chirec se portent mieux. Du côté de la ville de Bruxelles, CHUB, on peut compter sur un patrimoine plus conséquent. Cet aspect va jouer sur les différents arbitrages en soins de santé aussi.
Mauvaise connaissance politique du monde hospitalier
A l’heure de la conclusion de ce dossier, certains acteurs mettent en avant la mauvaise connaissance du monde hospitalier des nouveaux responsables politiques locaux. « Ils ne sont pas rompus aux subtilités de ces dossiers hospitaliers comme l’étaient les plus anciens. Cela ralentit leur compréhension du dossier et des enjeux. »
Partage des sièges au CA
Enfin, lorsque l’accord sera dans sa dernière ligne droite, il restera le piège ultime : la répartition des sièges au conseil d’administration de la nouvelle structure. Là, le problème est sérieux pour les acteurs privés du dossier qui ne souhaitent pas se retrouver sous une tutelle publique. A ce niveau le travail du ministre Maron est scruté avec la plus haute attention autour de la table.
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