Après la publication par l’Inami des conditions de rémunération des prestataires de soins pour la vaccination contre la COVID-19 en dehors des centres de vaccination, l’ABSyM et le GBO avaient vivement protesté contre cette mesure . C’est au tour de l’organisation flamande Domus Medica de regretter, dans un communiqué, que cette réglementation ait été publiée sans concertation avec les médecins.
Les honoraires pour la vaccination contre la COVID-19 avaient été fixés en tenant compte des différents actes que supposait la vaccination (préparation, livraison, administration). Mais la tarification exclut le cumul d’honoraires avec ceux d’une autre prestation, sauf si la vaccination a lieu au cabinet du médecin ou lors d’une visite programmée pour une autre raison. De plus, un honoraire de 15,50 euros pour l’administration du vaccin est pour Domus Medica insuffisant. Le syndicat flamand rappelle que le corps médical tout entier se dresse contre cette mesure.
Domus Medica n’apprécie pas non plus l’idée de permettre la vaccination dans les pharmacies. Il faut atteindre un taux élevé de vaccination, explique-t-elle, mais dans un modèle de collaboration et non dans un contexte de concurrence. Or c’est ce dernier que les règlements favorisent, dit le groupement médical. « C’est une parodie de tout le travail fourni par les généralistes et spécialistes dans les centres pour garantir la sécurité de la vaccination ». Et d’insister sur le rôle central du généraliste dans la sélection et l’incitation des patients à risque, considérant que l’accessibilité pour les groupes vulnérables est sans cela mise en péril.
Domus Medica regrette également que seuls les pharmaciens soient rémunérés pour la préparation du vaccin, ce qui n’est pas acceptable à ses yeux.
Rappelons que ce lundi après-midi, au Comité d’assurance, une réunion d’information aura lieu pour aboutir à une meilleure concertation sur les modalités pratiques de la vaccination COVID-19 par la première ligne.
