D’abord prévu en mars 2018, et vivement contesté par les cercles de médecins généralistes, l’INAMI annonce que l’enregistrement des activités de la garde démarre ce 1er septembre 2018. La collecte durera 3 mois et concerne d’abord les postes de garde.
Annoncé dans l’accord médico-mutualiste de décembre 2017, l’enregistrement de l’activité de garde a pour but de mieux cerner la distribution au cours de la garde des actes de médecine générale. L’objectif final est d’adapter le système des honoraires de disponibilité, en tenant compte des nouvelles organisations de la garde.
Le cadre de cet enregistrement et les données à récolter avaient provoqué un mécontentement des cercles de médecins généralistes en Wallonie. Ce qui avait repoussé le début de la collecte.
Pour le Dr David Simon, de l’UMGB (Borinage) « L’INAMI a heureusement suivi les conseils de modération que la base lui a inspirée à travers les demandes de corrections des conventions PMG-INAMI. Le délai de préparation est largement suffisant. Le fichier excel n’est pas compliqué »
Pour l’INAMI « Le modèle organisationnel a été développé de façon à limiter autant que possible la charge de travail supplémentaire pour les médecins généralistes individuels de garde. Les médecins généralistes sont invités à collaborer, cet enregistrement permettant de prendre, sur la base d’informations précises, les décisions correctes pour financer les soins non programmables, en tenant compte des intérêts de la population et des dispensateurs de soins. »
La première phase concerne donc l’activité en poste de garde les weekends et jours fériés, du 1er septembre au 30 novembre 2018. Les instructions à suivre pour le bon déroulement de l’exercice ont été données début août. Ces instructions ont fait l’objet d’une concertation étroite entre la Cellule interadministrative (composée du SPF Santé publique et de l’INAMI) et les coordinateurs « garde » régionaux.
La deuxième phase concernera la garde semaine et les cercles de généralistes fonctionnant sans poste de garde, et se déroulera du 1er janvier au 31 mars 2019.
Pour rappel, le dernière analyse par les instances fédérales de l’activité de garde en médecine générale date du rapport 171b du KCE de décembre 2011 (Quelles solutions pour la garde en médecine générale ?), et contribua à la réflexion sur la réorganisation des soins non programmables (rapport KCE 263 , mars 2016).