L'Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSyM) dit dans un communiqué regretter "le déchainement récent d'attaques violentes, virulentes, inutilement agressives", qui rend le débat (sur le dépistage du cancer du sein, ndlr) incompréhensible". L'association estime nécessaire de rétablir la réalité des choses.
Avant 2015, rappelle l'ABSyM, la nomenclature connaissait deux prestations de mammographie, le "Mammotest", examen de dépistage pour des patients asymptomatiques, gratuit, ainsi qu'un examen mammographique diagnostique, attestable sans condition, quel que soit l'âge de la patiente, avec un ticket modérateur à charge du patient.
En 2011, la ministre Laurette Onkelinx veut créer une prestation de mammographie gratuite pour les patientes à risque de cancer. Un arrêté sur ce thème voit finalement le jour fin 2015. Parallèlement à cela, le code "mammographie sans condition" existant est maintenu, mais n'est plus utilisable pour toutes les patientes à risque, souligne encore l'ABSyM.
Le Conseil Technique Médical a poursuivi ses travaux et a rédigé une nouvelle prestation de nomenclature qui permet également le dépistage individuel gratuit pour les femmes sans risque et pour des catégories d'âge plus vastes que celles prises en compte pour le mammotest. Après le parcours habituel, cette nouvelle nomenclature est publiée au Moniteur fin février 2018.
La ministre Maggie De Block a donc scrupuleusement respecté l'avis de l'ensemble des groupes médicaux, affirme l'ABSyM.
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