L'Italie s'inquiète pour le professeur iranien de la VUB détenu en Iran

Le gouvernement italien a exprimé son «extrême préoccupation» quant au sort d'Ahmadreza Djalali, un chercheur iranien enseignant notamment à la VUB et ancien collaborateur d'une université piémontaise, détenu en Iran depuis avril 2016 et qui, selon plusieurs médias, risque la peine capitale pour espionnage.

«Depuis le moment où il a appris la nouvelle de la détention du Dr. Ahmadreza Djalali, le ministère a activé ses canaux de communication avec les autorités iraniennes pour souligner l'attention et l'extrême préoccupation avec lesquelles ce cas est également suivi en Italie», a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le ministère souligne «le lien qui unit le chercheur à l'université du Piémont oriental et sa communauté scientifique», et cherche à se renseigner sur ses conditions de détention, tout en réclamant «qu'il retourne rapidement auprès de sa famille».

Ahmadreza Djalali, 45 ans, a été arrêté le 25 avril 2016 alors qu'il s'était rendu en Iran pour une conférence. Il serait depuis détenu à la prison d'Evin. En Belgique également, ses collègues universitaires et étudiants, ainsi qu'Amnesty, se sont mobilisés en sa faveur. Son épouse, qui vit à Stockholm avec leurs deux enfants, a déclaré au Corriere della Sera que le chercheur risquait «la peine de mort pour collaboration avec des pays ennemis». Maintenu «là l'isolement complet pendant trois mois» après son arrestation, il a entamé une grève de la faim le 26 décembre et son état de santé s'est détérioré, a-t-elle ajouté. 

M. Djalali a travaillé entre 2012 et 2015 à l'université du Piémont oriental, à Novara (nord), dans le domaine de la médecine de catastrophe. Il travaille aussi pour la Vrije Universiteit Brussel. Selon les informations obtenues ces derniers jours par Rome auprès de Téhéran, «les enquêtes sont encore en cours» et aucune condamnation n'a été prononcée pour l'instant. Une information que l'ambassadeur d'Iran en Belgique a confirmé lors d'un entretien avec le ministre-président flamand Geert Bourgeois.

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