Les directions hospitalières belges viennent de recevoir un questionnaire de la part de la Défense et du SPF Santé publique pour connaître leur niveau de préparation et de résilience. On ne peut que saluer cette anticipation des risques potentiels.
« Compte tenu de l'évolution du paysage sécuritaire et de l'évaluation accrue des menaces envers les États membres de l'Otan, la résilience des systèmes de santé est devenue un domaine d'intérêt essentiel. En tant qu'élément clé de l'infrastructure de santé belge, votre hôpital joue un rôle essentiel pour garantir la préparation du pays à répondre efficacement aux attaques cinétiques potentielles sur le territoire belge », peut-on lire dans ce courrier adressé aux directeurs généraux, aux médecins-chefs et aux coordinateurs de la planification d’urgence.
« Pour renforcer notre résilience médicale collective, nous menons une enquête pour évaluer les capacités, les défis et l’état de préparation actuels des hôpitaux belges dans de tels scénarios. Les informations tirées de cette enquête aideront à identifier les lacunes, à éclairer les décisions politiques et à améliorer la coordination entre les prestataires de soins de santé, les services d’urgence et les autorités nationales. »
Ce questionnaire en ligne porte sur la formation du personnel hospitalier à réagir lors d’une crise, la fréquence des exercices de simulation, l’autonomie (en eau, en électricité et en matériel médical), la capacité à sécuriser l’hôpital, les moyens de communication dégradés, l’existence de plans d’urgence, le passage du dossier électronique au dossier papier, la préparation des soignants à la médecine de guerre…
Sans tomber dans la paranoïa, cette initiative du SPF Santé publique et de la Défense a le mérite de pousser nos institutions de soins à réfléchir à leur niveau de préparation pour affronter des polycrises et à s’y préparer efficacement.
Derniers commentaires
Simone ULRIX
30 janvier 2025Et la première ligne, aucun rôle en cas de crise? Qui se soucie de sa formation, de sa sécurité, de son autonomie, de son fonctionnement avec des moyens dégradés ( électricité, eau, matériel, médicaments, informatique)?
Dr Simone Ulrix