Contrairement à ce qui avait été annoncé, le sujet ‘budget’ n’est pas venu sur le tapis à la médico-mut de lundi soir. Le DMG, en revanche, y a atterri. «Qu'il n'y ait pas de malentendu: nous savons pertinemment que le DMG n'est pas uniquement un moyen d'augmenter les revenus du médecin», déclare le président du Cartel/ASGB, Reinier Hueting. «L’outil doit être utilisé correctement.» Mais quelques mises en garde sont pertinentes.
Le coup de sonde qui a été donné dans plus de 200 cabinets fin 2015 par le SECM, le Service d’évaluation et de contrôle médicaux de l’Inami, a révélé des manquements dans la façon dont les DMG sont remplis et tenus par les généralistes. Un point perfectible important, par exemple, est l’encodage correct dans le dossier global, notamment en matière de médication. Pour le Dr Hueting, le passage à Recip-e, depuis la tenue de l’enquête SECM, doit avoir déjà contribué à améliorer les choses sur ce plan.
«L’obligation de transmettre aux autorités des données dans le cadre des trajets de soins est un aiguillon poussant les médecins à consigner correctement les données dans le dossier», poursuit le syndicaliste flamand. «Il avait été question d’une collecte aussi pour les pré-trajets. Nous avions eu un module pratique pour nous éclairer sur les interventions à accomplir dans le cadre d’un pré-trajet et de l’enregistrement des informations. Mais rien de tout cela ne vient, pas même la récolte des données. Si nous voulons stimuler un encodage adéquat au dossier, il faut le faire avec de telles initiatives.»
«Lundi, on a également objecté que les MG devraient recevoir le meilleur soutien dans leur pratique – d’ordre administratif ou de la part d’une infirmière de cabinet –, en particulier pour s’acquitter des aspects préventifs du DMG. Cela doit être financé. Ce genre de préoccupations a été soulevé en séance, mais on n’a pas entendu de suggestions concrètes pour améliorer l'utilisation du DMG.»
La prolongation automatique a elle aussi été abordée. «Le BVAS [l’ABSyM flamand] souffle le chaud et le froid à ce propos», estime le Dr Hueting. «A une réunion, ils acceptent un renouvellement automatique, à la suivante pas. Lorsque la question avait été examinée en début d’année en commission Santé publique, le BVAS avait écrit une lettre signifiant son accord avec cette procédure...» Lundi, l’Inami a expliqué que celle-ci coûterait 15 millions d'euros supplémentaires par an – actuellement non dépensés car tous les DMG ne sont pas prolongés. «En se basant sur le montant de 30 euros/DMG, cela signifie qu'un demi-million de DMG seraient perdus chaque année. Possible, mais d’un autre côté, les généralistes sont incités de toutes parts à en ouvrir… On peut difficilement venir se plaindre par la suite que ce soit synonyme de dépenses.»