Le CIC Hainaut, en manque d'effectif, tire à nouveau la sonnette d'alarme

Le personnel qui répond aux appels d'urgence ("call-takers") au Centre d'Information et de Communication (CIC) du Hainaut sont en sous-effectif. Sur 52 équivalents temps plein (ETP) prévus dans le tableau organique, ils ne sont actuellement que 41,8 ETP effectifs à gérer les appels au "101". En cause, les maladies et les burn-out du personnel de plus en plus fréquents. Conséquence: le temps de réponse à un appel est de plus en plus long. La CSC tire la sonnette d'alarme jeudi. 

Début janvier 2016, les syndicats lançaient déjà un signal de détresse quant à l'effectif du CIC Hainaut. Avec leur action "Allo, le 101, à l'eau", ils revendiquaient l'engag ement de nouveaux call-takers au CIC du Hainaut, ces travailleurs qui prennent les appels d'urgence, 24h/24, 7 jours sur 7.

La réponse à un appel au numéro d'appel d'urgence "101" doit se faire dans les 10 secondes. "On est loin du compte", explique Christophe Pilate du syndicat chrétien CSC, confirmant ainsi une information de la RTBF. "Il faut parler actuellement d'une attente pouvant aller jusqu'à 3 à 4 minutes pour nous joindre." 

La revendication syndicale est simple: engager et revoir le cadre de base pour l'étoffer. "Nous demandons au gouvernement fédéral d'engager des call-takers et de revoir le tableau organique pour pouvoir remplir notre mission correctement", poursuit le représentant de la CSC. "Ce tableau indique 52 ETP pour le CIC Hainaut, ce qui est encore insuffisant. Nous préconisons 63 personnes pour assumer nos missions. Actuellement, nous en sommes à 41,8 ETP en poste."

En cause, les agents en maladie en raison des charges de travail et émotionnelle qui pèsent sur la santé des opérateurs. "Des collaborateurs sont en burn-out, certains ont même dû être hospitalisés. Ce problème se produit certes dans les autres CIC mais c'est dans le Hainaut qu'il est le plus sensible. Il y va pourtant non seulement de la santé et de la sécurité des citoyens mais aussi de celle de nos collaborateurs. On a l'impression qu'on nous laisse tomber."

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