La mutualité chrétienne se félicite qu’un accord final au sujet des tarifs 2016 entre les mutualités et les associations professionnelles de logopèdes ait franchi le cap du comité de l’assurance de l’Inami. L’OA applaudit le non-renchérissement du ticket modérateur pour les patients. Les logopèdes de l’UPLF tempèrent: «ce n’est pas la convention de nos rêves».
A l’automne 2015, le torchon brûlait entre associations de logopèdes et mutualités. Les premières avaient dénoncé la convention en vigueur. Sans entrer dans les détails du dossier, disons que les logopèdes étaient demandeurs d’une franche revalorisation de leurs honoraires, pour passer des 22 euros la demi-heure tarifés actuellement par un prestataire conventionné à 28 euros. Mutualités chrétienne et socialiste avaient à l’époque fait savoir que dans le cadre budgétaire étriqué dicté par le gouvernement, une telle hausse était irréaliste et qu’elles-mêmes ne pourraient pas suivre au niveau remboursement, avec pour conséquence un relèvement du prix poche assumé par le patient.
Après une concertation assez laborieuse, les mutualités et les représentants des logopèdes viennent de conclure une convention pour 2016-2017. Jean Hermesse, Secrétaire général de la mutualité chrétienne (MC), analyse l’accord sous l’angle de la sécurité tarifaire du patient. «En 2016, les séances de traitement seront revalorisées de 1,30 euro de l’heure, sauf les séances qui ont lieu à l’école. Mais cette augmentation sera entièrement prise en charge par l'assurance soins de santé obligatoire. Le patient ne déboursera pas davantage de sa poche que l’an dernier lors des séances chez les logopèdes conventionnés.» On n’est donc pas à +6 euros, mais +0,65 euro la demi-heure.
Par ailleurs, en vertu de la nouvelle convention, pour certaines pathologies telles que la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie ou le bégaiement, la guidance parentale pourra être remboursée. «Des recherches scientifiques concernant ces troubles ont en effet montré que le traitement est plus efficace si l’enfant est soutenu dans sa rééducation par ses parents. Et en définitive, moins de séances de traitement sont même nécessaires», commente la MC.