Il existe pour la première fois de réels espoirs qu'on puisse trouver un vaccin contre la gonorrhée, maladie sexuellement transmissible (MST), vulgairement appelée "chaude-pisse", indique une étude néo-zélandaise publiée mardi dans The Lancet. Les personnes à qui on a inoculé un vaccin contre la méningite B entre 2004 et 2006 en Nouvelle-Zéalnde, présentent 30% moins de risques de développer une gonorrhée. Cette étude prometteuse ne signifie pour autant pas qu'un vaccin contre la gonorrhée soit d'ores et déjà prêt, a nuancé Helen Petousis-Harris, auteur principal de l'étude.
Le méningocoque du groupe B possède un ADN commun à 80% à 90% avec celui de la bactérie responsable de la gonorrhée, estiment les scientifiques. Un lien entre les deux est donc "plausible".
Selon Helen Petousis-Harris, il n'y aura pas de vaccin rapidement disponible pour le grand public. "Mais nous disposons de plusieurs vaccins contre le méningocoque B, lesquels offrent une protection relative. Selon les prévisions, ils pourraient même créer une considérable différence, le temps qu'il faudra pour développer une option totalement efficace".
La gonorrhée, une MST pouvant provoquer l'infertilité, est une maladie qui se répand rapidement.