Les MG sont sortis «encore plus déçus et en colère» de l’entrevue au cabinet De Block sur le coup d’arrêt donné à la dynamique PMG. Hier, la ministre a annoncé les inviter «dès la semaine prochaine» à un groupe de travail définissant une vision intégrée des services de garde. Promesse de Toussaint ne peut rester lettre morte… Néanmoins, la diversité des pratiques entre postes la chipote. Elle prévient rester attachée à «une plus grande normalisation des critères» de financement.
Le front commun fédérant Fag, FAMGB, GBO-MoDeS et Absym côté sud, ASGB, Wachtposten Vlaanderen, Domus Medica, AADM, BVAS et SVH côté nord, est sorti frustré de la rencontre de jeudi dernier avec la ministre De Block – ou plutôt son chef de cabinet puisqu’elle n’est pas apparue. Pour faire bref, les MG lui reprochent de continuer à couper d’autorité dans les moyens de développement des PMG pour des raisons strictement économiques, et de vouloir imposer une «nouvelle standardisation», collant à une «vision» qu’elle est encore incapable de décrire – à part évoquer le plan de coopération à créer avec les urgences.
Elle n’a pas l’air de se préoccuper de la plus-value intrinsèque de la réorganisation en PMG pour la prise en charge de la population, ni pour la profession, rapportent des participants. Le front commun, qui conteste les chiffres des coûts des PMG avancés par le cabinet («ils contiennent des interprétations»), a réclamé dans les plus brefs délais des éclaircissements sur cette «vision» et les nouveaux critères conditionnant la réouverture des vannes dans le cadre du «demi-dégel» de 4,95 millions.
Examiner les différences entre postes
Réponse dominicale du berger à la bergère: Maggie De Block a émis le 1er novembre un communiqué qui affirme que la Belgique a besoin d’un système de services de garde bien organisé et que «les postes médicaux de garde y ont certainement un rôle important à jouer». Mais elle aspire, comme déjà confié à Medi-Sphere (lire nos éditions papier), à une meilleure coordination des PMG et urgences, avec triage via le 1733, «formant un ensemble rationalisé garantissant un bon service et des soins de qualité pour le patient». D’où nécessité d’une vision globale des relations entre ces entités. Et toujours d’une efficience à attendre des PMG…
Plus neuf: elle promet aux MG d’être incessamment («la semaine prochaine») invités à la première réunion d’un nouveau groupe de travail. A rebrousse-poil du témoignage des MG, sa cellule stratégique affirme en effet avoir à l’occasion de l’entrevue «mis une proposition concrète sur la table», dont le fait de «lancer ce groupe de travail à court terme avec toutes les parties prenantes».
Il aura quatre missions. Primo développer – «ensemble» – une vision intégrée, qui ne couvre pas uniquement les PMG. Secundo évaluer l’avancement du protocole PMG-urgences et son application. Tertio, optimiser la structure de coûts et l'efficacité des postes car «aujourd'hui, nous constatons qu'il existe des différences de pratiques entre certains postes. Nous voulons [les] examiner afin de parvenir à une plus grande normalisation des critères.» Enfin, la ministre veut «développer une méthodologie concrète au sein du groupe de travail pour l’octroi des 4,95 millions aux projets déjà introduits auprès de l'Inami et conformes aux nouveaux critères normalisés».