L’ABSyM voit dans la proposition de création de structures provinciales qui coordonneraient les postes de garde une alternative constructive aux coopérations fonctionnelles de l’INAMI. Cependant, l’ABSyM ne cautionnera pas le modèle provincial soutenu par Wachtposten Vlaanderen. Tant que la phase 2 du 1733 n’est pas fonctionnelle sur tout le territoire national, l’ABSyM préconise un report des accords liés aux coopérations fonctionnelles.
Wachtposten Vlaanderen propose de créer une ASBL par province qui servira de point de contact unique pour l’INAMI. Les dix ASBL provinciales recevraient les subsides de l’INAMI et les redistribueront ensuite entre les postes de garde qu’elles coordonneraient. Ces ASBL organiseraient la garde en nuit profonde (23h00-08h00) en collaboration avec le 1733. Dans ce modèle provincial, tous les postes de garde seraient ouverts le week-end et les jours fériés de 08h00 à 23h00 et à terme également, tous les soirs de la semaine de 18h00 à 23h00.
L’ABSyM accorde son intérêt à cette initiative de Wachtposten Vlaanderen car elle constitue une tentative constructive pour contrer la campagne d'austérité aveugle menée par l’INAMI, sans aucune implication du terrain. Ce modèle a l’avantage d’être une contre-proposition qui reste dans les contours de la législation sur les coopérations fonctionnelles. L’ABSyM souhaite participer au débat relatif au modèle proposé par Wachtposten Vlaanderen, mais n’y voit pas encore assez d'éléments lui permettant de le défendre activement.
Rappelons, à ce titre, que l’ABSyM n'est pas favorable aux coopérations fonctionnelles en elles-mêmes. elles sont imposées aux cercles de médecine générale du haut vers le bas et ont pour seule motivation la réalisation d’économies dans le financement des postes de garde. Les initiatives de coopération doivent au contraire venir du bas vers le haut. Elles doivent émaner des cercles de médecins généralistes qui ont l'autorité légale pour organiser la permanence médicale. Si tel n’est pas le cas, la liberté d'un cercle de médecins généralistes d'organiser ou non la garde de semaine au sein d’un poste de garde risque d'être perdue.
Pour l’ABSyM, la règle d’un seul poste de garde ouvert pour 100 000 à 125 000 habitants de 8h à 18h garantit l’accessibilité de ce dernier aux patients et permet une organisation efficace du travail avec une charge de travail raisonnable pour les médecins.
Un seul poste de garde ouvert la nuit pour 300 000 à 400 000 habitants entraînerait chez le patient la perte du sentiment d’accessibilité. Les médecins seraient privés de leur familiarité avec la zone de travail. La charge de travail deviendrait si lourde qu'une récupération s’avérerait indispensable le lendemain d’une garde de nuit alors que ceci est inenvisageable pour un médecin généraliste solo ou un groupement restreint de généralistes.
Le 1733 phase 2 qui prévoit un tri contraignant des appels est la condition sine qua non pour gérer la charge de travail dans un poste de garde à grande échelle. Il est loin d’être en place dans toutes les provinces et cette situation ne semble pas devoir évoluer à court terme. En attendant qu’il devienne opérationnel partout, l’ABSyM propose de développer les protocoles de coopération entre les cercles et les services d'urgence afin d'encourager leur coopération matérielle et organisationnelle
Pour toutes ces raisons, l’ABSyM plaide en faveur d’un report de la mise en place des coopérations fonctionnelles. L’ABSyM demande aux autres parties autour de la table de se joindre à cette revendication auprès du Ministre pour ce report jusqu'à ce que le tri contraignant qu’offre le 1733 phase 2 soit généralisé à l’ensemble du territoire.
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