Un enfant de 6 ans souffrant d'une leucémie aigüe de bon pronostic est mort le jeudi 22 juin à Monza, dans le nord de l'Italie, des suites d'une rougeole. Ce décès survient en plein débat sur l'obligation du vaccin pour l'inscription à l'école.
Selon l'Institut supérieur de la santé (ISS), l'Italie est confrontée à une forte poussée de rougeole, avec au moins 3.074 cas recensés depuis le début de l'année 2017, dont 40% ont dû être hospitalisés. Deux jours plus tôt, soit le mardi 20, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait relevé que 43% des cas recensés cette année en Europe l'avaient été en Italie.
L’enfant avait 85% de chances de guérir de sa leucémie, mais ni lui ni ses frère et sœur n'étaient vaccinés contre la rougeole, par choix des parents.
Hospitalisé en soins intensifs depuis mars après avoir été contaminé au sein de sa famille, l'enfant a succombé à des complications pulmonaires et cérébrales de la rougeole.
Après avoir dépassé les 90%, le taux d'enfants de deux ans vaccinés contre la rougeole en Italie a chuté à 85,3% en 2015, alors que l'OMS recommande un taux de 95% pour empêcher la circulation de ce virus particulièrement contagieux.
«La science est inexorable dans sa capacité prédictive», a déclaré Walter Ricciardi, président de l'ISS. «Chaque 8 cas de rougeole, une otite. Chaque 15 cas, une pneumonie. Chaque 1.500 cas, une encéphalite. Chaque 3.000 cas, un décès.»
Dans le cas présent, deux droits s’affrontaient: celui de la liberté des parents et celui de l’enfant à la santé.
