Vers un DDG chez un dentiste de famille?

La députée N-VA Yoleen Van Camp a récemment demandé à Maggie De Block, en commission Santé publique, ce que la ministre de tutelle pensait de la notion de «dentiste de famille», qui pourrait le cas échéant ouvrir et tenir un «DDG», un «dossier dentaire global».

«Une formule analogue au DMG des médecins généralistes est-elle en préparation chez d’autres acteurs de première ligne, avec incitants à la fois pour l’assuré et le prestataire?», a questionné fin juin la députée flamande Yoleen Van Camp – qui songeait plus précisément aux dentistes traitants, mais aussi aux pharmacies attitrées.

Maggie De Block a signifié être personnellement ouverte à l’idée d’un dentiste familial et d’un dossier dentaire global mais a par ailleurs déjà fait une allusion au poids budgétaire inévitable de cette évolution. Un dossier dentaire global offrirait, concède-t-elle, «un appui important pour les règlements d’assurance des soins médicaux. Dans l’accord national 2015-2016 entre les dentistes et les mutualités, l’instauration d’un trajet de soins buccaux est ainsi liée à l’introduction d’un dossier dentaire global, dans le cadre duquel les remboursements dépendraient, par exemple, de l’administration des soins nécessaires.»

La ministre ajoute que le principe du DDG sera abordé lors de l'évaluation du trajet de soins buccaux, réalisée courant 2017-2018 par la commission nationale dento-mutualiste dans la perspective de l’accord dento-mut suivant, «ce qui permettra aussi d’en déterminer alors la valeur ajoutée». «Les travaux engloberont les incitants. Tout ceci aura en tout état de cause un coût», a observé Maggie De Block.

Pour Yoleen Van Camp, il serait possible de lier l’obligation d’avoir un pharmacien «de référence», tout comme pour les dentistes, au bénéfice du maximum à facturer ou du ticket modérateur réduit. Pour mémoire, en mars dernier, Maggie De Block a conclu avec les pharmaciens d’officine un pacte pluriannuel confortant leur rôle au sein de la première ligne. Y apparaît la notion de «pharmacien de référence» de certains patients polymédiqués au suivi pharmaceutique plus poussé (par exemple malades chroniques ou diabétiques). Etre désigné comme tel vaudra au professionnel concerné une rétribution forfaitaire de 30 euros par patient et par an. Maggie De Block a souligné que «l'accord qui a été conclu avec les pharmaciens sur ce point était neutre du point de vue budgétaire», en précisant que sa préférence va à des glissements budgétaires. 

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