Près de trois séropositifs sur cinq dans le monde -21,7 millions sur un total de 36,9 millions- prennent des traitements antirétroviraux, soit la plus haute proportion jamais atteinte, selon un rapport de l'Onusida publié mercredi. L'instance de l'ONU chargée de la lutte contre le sida a toutefois tiré la «sonnette d'alarme» sur l'insuffisance des financements. «Il manque 7 milliards de dollars par an (...) pour nous permettre de maintenir nos résultats», a déclaré à l'AFP son directeur exécutif, Michel Sidibé.
L'an dernier, 940.000 personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au sida (990.000 en 2016), selon ces chiffres publiés avant la conférence internationale sur le sida d'Amsterdam (23-27 juillet).
Il y a eu 1,8 million de nouvelles infections l'an dernier, un nombre stable par rapport aux années précédentes.
Ces résultats globaux cachent de fortes disparités. En Afrique de l'Ouest et centrale notamment, seuls 40% des porteurs du virus ont accès aux traitements. «Certains pays continuent à nous inquiéter, comme le Nigeria, qui représente à lui seul environ la moitié de toutes les nouvelles infections d'Afrique de l'Ouest», selon M. Sidibé. Autre source d'inquiétude: «l'épidémie en Russie est en train de se généraliser. Alors qu'elle était concentrée sur les populations qui s'injectent des drogues, elle touche de plus en plus la population générale», a expliqué M. Sidibé.
M. Sidibé a par ailleurs reconnu des insuffisances dans la lutte contre le sida chez les enfants.