La Mutualité chrétienne (MC) s’inquiète des conséquences pour les personnes les plus vulnérables après l’appel lancé par l’ABSyM à tous les médecins de considérer individuellement la possibilité de se déconventionner.
L’ABSyM a lancé cet appel mardi, en réaction à l’échec du Conseil des ministres restreint lundi à parvenir à un accord sur le budget de l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) pour 2025.
« Nous comprenons que des périodes extrêmes nécessitent des mesures extrêmes. L’incertitude ressentie tant par les prestataires de soins que par les patients, en raison de l’absence de décision du gouvernement, est indéniablement réelle », a déclaré Luc Van Gorp, président de la Mutualité chrétienne, mardi soir dans une réaction. « Cependant, nous craignons les conséquences pour les plus vulnérables. Si les patients ignorent ce qu’ils devront payer lors d’une consultation chez un médecin, il existe un risque qu’ils renoncent à se faire soigner et ne reçoivent pas les soins dont ils ont besoin. Nous appelons le gouvernement actuel à assumer ses responsabilités. (...) Cette proposition d’économies a nécessité des mois de travail, s’appuyant sur des analyses approfondies. La rejeter ainsi n’est pas correct. »
« L’élaboration du budget des soins de santé est encadrée par des lois. Chaque année, avec les parties concernées, nous veillons à présenter une proposition de budget respectant les délais et les accords légaux. Il est incompréhensible que le gouvernement ignore ce cadre législatif et plonge ainsi le secteur des soins de santé dans une grande incertitude. L’inquiétude parmi les prestataires de soins augmente, et cela ne favorise pas la stabilité du secteur, qui fait déjà face à de nombreux défis », a ajouté Luc Van Gorp.
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