Un ouvrier sur trois présente un risque de burnout contre 26,5% des employés, selon un récent sondage de Securex. Dans l'ensemble, 28,3% des travailleurs en Belgique sont exposés à un risque de burnout, soit un total de 1.178.846 personnes, avance Securex qui ajoute que ce nombre reste stable par rapport à 2021.
Sur ce million de travailleurs à risque, près de la moitié se situent dans la "zone rouge"; ils présentent déjà des symptômes graves de burnout et sont au bord de l'épuisement professionnel.
Pour expliquer la plus forte propension des ouvriers à connaître un épuisement, Securex avance différentes pistes. Contrairement aux ouvriers, la charge privée des employés se serait améliorée ces dernières années. Le sentiment d'insécurité de l'emploi serait aussi moindre chez les employés que chez les ouvriers. Le prestataire de services RH rappelle par ailleurs que l'automatisation et la monotonie croissantes peuvent contribuer au risque de burn-out.
Le sondage révèle également quelques divergences en fonction de l'âge des travailleurs. Deux tranches d'âge seraient plus fragiles. Les trentenaires d'abord, qui présentent le risque de burn-out le plus élevé: 35,8 % en 2024. Les 30-39 ans rencontrent en moyenne davantage de conflits de rôles sur le lieu de travail. La charge mentale dans la sphère privée est également plus importante, en raison de la garde de jeunes enfants, par exemple, et ce public est davantage confronté à du micro-management de la part des managers.
Les quinquagénaires sont à peine mieux lotis et le risque de burnout chez eux a augmenté "significativement" en trois ans. Le fait que ces travailleurs doivent parfois prendre en charge leurs parents plus âgés peut expliquer cette tendance à la hausse.
Le sondage a été effectué sur la base d'un échantillon représentatif de 1.442 travailleurs belges, en collaboration avec la KU Leuven.