Moins de vingt demandes enregistrées au Fonds de retour au travail

Depuis le mois d’avril, le Fonds de retour au travail, destiné à aider les travailleurs en incapacité à retrouver un emploi, peine à convaincre. Selon les informations relayées mercredi par L’Echo et De Tijd, moins de vingt travailleurs ont sollicité une aide depuis son lancement. Parallèlement, la N-VA plaide pour le retour du certificat médical obligatoire dès le premier jour d’absence pour lutter contre l’absentéisme de courte durée.

Mis en place le 1er avril, ce dispositif oblige les employeurs à verser 1.800 euros au Fonds lorsqu’ils procèdent à un licenciement pour force majeure médicale. Les travailleurs concernés peuvent ensuite utiliser cette somme sous forme de voucher afin de financer un accompagnement personnalisé pour leur retour sur le marché du travail.

Cependant, comme le relève Axel Ronse, député N-VA, les résultats sont très limités. « Ce fonds génère surtout de l’argent, mais produit peu de résultats », a-t-il déclaré. D’après lui, les employeurs ont déjà contribué à hauteur de 4,5 millions d’euros depuis la création du Fonds, tandis que les demandes de vouchers restent marginales.

Axel Ronse propose donc une révision de ce dispositif à travers un projet de loi déposé à la Chambre. Son objectif est de mieux encadrer tant les absences de courte durée que les longues périodes d’incapacité. Parmi les mesures préconisées, il plaide pour que les employeurs puissent demander un certificat médical dès le premier jour d’absence pour les travailleurs souvent absents, ainsi que la tenue obligatoire d’entretiens en cas d’arrêts répétés. Il souhaite également simplifier le contact entre les employeurs et les médecins du travail afin de démarrer rapidement des plans de réintégration.

« Ce fonds impose des sanctions financières aux employeurs sans leur offrir de soutien réel pour réduire l’absentéisme », a affirmé Axel Ronse. « Avec notre proposition, nous leur donnons des outils pour mener une politique active en matière d’absentéisme, sans alourdir la charge administrative ni ajouter de la complexité inutile. Cela constitue une véritable opportunité pour les employeurs, les travailleurs et le système de santé.»

Actuellement, la Belgique compte environ 500.000 personnes en incapacité de travail de longue durée. Le Fonds de retour au travail devrait être accessible à partir du 1er avril 2025 à cette catégorie de travailleurs, offrant ainsi une perspective élargie d’accompagnement.

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