Le débat qui s’est engagé début mars sur le compte twitter de Medi-Sphere évoquant le danger d’un quasi-monopole des logiciels pour généralistes semble aujourd’hui prendre un nouveau tournant.
Si on suit depuis ces deux dernières semaines les twittes échangés par différents interlocuteurs, la piste d’un logiciel open source indépendant et géré par la profession , comme suggéré par Sébastion Jodogne, auteur du logiciel Orthanc et CIO d’Osimis, semble intéresser la profession et plus particulièrement le Dr. David Simon ... qui prépare le terrain ?
On parle budget, on parle timing, on parle concret !
Découvrez ci-dessous quelques échanges particulièrement intéressants. N’hésitez pas à rejoindre la discussion si le sujet vous interpelle.
L’ABSyM, préoccupée face au quasi-monopole sur le marché des logiciels pour les médecins généralistes https://t.co/FY1QhQlDyS @Freedoc_be @absymtweets @sjodogne @FrankPonsaert @be_meso @Corilus_Belgium @Agoriafr #ProRec
— Medi-Sphere Hebdo (@MediSphereHebdo) 8 mars 2018
Il suffirait que les associations de médecins, les mutualités et le gouvernement mobilisent un financement pour que la communauté du logiciel libre et open-source puisse proposer des alternatives mutualisées et interopérables grâce au Réseau Santé Wallon. https://t.co/OC8OqtBdaI
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 8 mars 2018
Avec un tel logiciel libre et open-source mutualisé, de multiples entreprises locales sur le territoire belge pourraient vivre de l'installation, de la formation et du support chez les généralistes, dans une optique de circuits courts et de saine concurrence.
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 8 mars 2018
Et si vous veniez nous expliquer cela à L'ABSYM?
— Jean Creplet (@CrepletJean) 8 mars 2018
Je me tiens bien sûr à la disposition de l'ABSyM. Il s'agit des mêmes idées que je présente régulièrement dans mes exposés sur Orthanc, écosystème libre et ouvert pour l'imagerie médicale.
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 8 mars 2018
L’investissement de départ est tel que le pouvoir de décision du développement appartiendrait au gouvernement et aux mutuelles.
— David SIMON (@Freedoc_be) 15 mars 2018
Le marché est tellement étroit que le business plan est hasardeux et ce que les médecins refusent, c’est de payer. Observez leur réaction devant HealtConnect ... 20€ par mois et c’est la révolution.
— David SIMON (@Freedoc_be) 15 mars 2018
Avant de discuter des modes de financement, il faut d'abord se poser la question du montant nécessaire à un tel développement. Et pour cela, il faudrait avant tout disposer d'un cahier des charges établi par une autorité médicale.
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 15 mars 2018
A la grosse louche trois informaticiens à plein temps pendant deux ans soit 1.000.000 € avant de voir la première version beta.
— David SIMON (@Freedoc_be) 23 mars 2018
Il y a des problèmes dans vos chiffres. Demandez une estimation de budget dans le cadre de programmes DGO6, et mettez en place une méthodologie de développement agile.
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 24 mars 2018
Dans la NewsLetter NumeriKare de ce mardi https://t.co/YT81BfIEE0
— Medi-Sphere Hebdo (@MediSphereHebdo) 27 mars 2018
Dossier médical informatisé : Pour @j_detoeuf et @FrRobben, "le développement de projets #OpenSource est une suite logique, [qui] va simplifier les accès et les compatibilités pour certains programmes [même s'il n'est pas la panacée]." via @MediSphereHebdo https://t.co/L1wEiAmrKk
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 28 mars 2018
On vient de me signaler que le Luxembourg a mis en place un dossier médical informatisé open-source pour généralistes dénommé "GECAMed". Cette approche est donc parfaitement plausible. https://t.co/5UXEwWgMd3
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 30 mars 2018
Un DMI open-source est intellectuellement séduisant.
— David SIMON (@Freedoc_be) 30 mars 2018
Le développement de GECAMed a débuté en 2006 ... il y a 12 ans
Celui de Medispring doit être prêt ... dans 9 mois
et compatible avec les Hubs et les eServices.
Cette approche est parfaitement plausible en y mettant le prix.
Créer un clone d'un DMIg complet en 9 mois me semble impossible, même en y mettant le prix (cf. Mythical Man-Month). Par contre, en définissant soigneusement les priorités (l'interfaçage hubs et eServices est capital), on peut avoir du fonctionnel pour un dossier patient de base.
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 30 mars 2018
Créer un DMI opérationnel en neuf mois est impossible même avec un investissement de départ de 1.000.000€ ?
— David SIMON (@Freedoc_be) 30 mars 2018
Il faut surtout se focaliser sur un dossier OUVERT indépendant des étiquettes des spécialités. Hum....avec les réponses automatiques reçues, je reste sur ma faim... mais restons POSITIF....
— Jean Creplet (@CrepletJean) 30 mars 2018
De par mon expérience en ingénierie logicielle dans le monde de l'industrie, je ne pense pas (même si je ne demande qu'à être surpris). Rien que trouver des informaticiens et écrire une spécification prendra des mois. https://t.co/FULXvbCsIQ
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 31 mars 2018
Je pense toutefois qu'en 9 mois, il y a moyen d'avoir des fonctionnalités de base (y compris l'interface hubs/eServices) utiles à la majorité des généralistes, mais pas un dossier complet. L'analyse des fonctionnalités est donc capitale pour définir les priorités d'un tel projet.
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 31 mars 2018
Pour nourrir les Hubs et eServices, Il faut un minimum de contenu : codification (Snomed-CNK), structuration (POMR), encodage SOAP, éléments de soins, médications actives, allergies et récupération des courriers médicaux.
— David SIMON (@Freedoc_be) 31 mars 2018
Et s'affranchir des connecteurs (développés par Corilus).
C'est en effet dans tous ces aspects que se retrouvent la difficulté et la valeur ajoutée d'une implémentation de référence open-source. Sans cela, il est extrêmement difficile pour une société de créer un produit/service de santé numérique en Belgique. Une piste pour @PYJeholet?
— Sébastien Jodogne (@sjodogne) 31 mars 2018