Alors que les entreprises françaises s’investissent massivement (ADP, La Poste, Dassault Systèmes...) au CES de Las Vegas, les entreprises belges sont à la traîne. Deux ou trois sociétés défendront toutefois les couleurs et le savoir-faire noir-jaune-rouge jusqu’au 12 janvier en matière de santé. Elles s’inscriront dans un salon où la santé investit une réflexion plus vaste: services de proximité, des services aux professionnels, de la maison connectée. La santé de demain passera par la livraison de produits médicaux à température contrôlée ou d’objets connectés, de la brosse à dents au stylet d'analyse de sang pour personnes diabétiques. Le capteur est l’élément moteur de l’industrie (tensiomètre, pèse-personne, pompe à insuline, etc.) pour la santé de demain au travers des données qu’il sera possible de traiter et d’emmagasiner.
Du côté wallon, deux sociétés retiennent l’attention: Big Boy Systems, qui a mis au point une caméra portative permettant de reproduire à l’identique la vision et l’audition humaine et OkiDo Play, qui a conçu un bracelet connecté d’aide à la surveillance parentale.
Ce bracelet connecté à une application émet un signal si l'enfant portant le bracelet va trop loin. Un signal sonore est émis. De son côté, Big Boy Systems a mis au point une caméra en réalité immersive unique. Ses capteurs lui permettent de voir et d'entendre comme un être humain. Elle se base sur le son binaural, la seule méthode d'enregistrement sonore qui reproduit parfaitement l'audition humaine. Comme le rapportait l’Echo récemment, l'UCL met notamment en place une base de données de vidéos immersives pour ses étudiants en médecine, et le laboratoire mobile B-fast, en Guinée, qui contrôle le virus Ebola, a aussi fait confiance à la société pour former ses équipes sur place.
Si la Wallonie envoie 14 entreprises (9 PME et 5 start-ups), la Flandre sera présente avec l’Institut de microélectronique et composants (Imec) de Louvain, un institut de recherche inter-universitaire. Imec a rassemblé le plus grand ensemble de données au monde sur la détection de stress. La société, spécialisée dans la nano-électronique et la technologie numérique, a publié des données de plus d'un millier de participants dans le premier essai à grande échelle en utilisant des wearables cliniquement pertinents pour étudier le lien entre le stress mental et les symptômes physiologiques dans la vie quotidienne. Les premiers résultats sont présentés à Las Vegas. Ils montrent que la variabilité moyenne de la fréquence cardiaque des participants est corrélée avec les niveaux de stress qu'ils indiquent eux-mêmes.