Parmi ses chantiers à venir dans le domaine de la e-santé , Maggie De Block entend garantir la fiabilité des applications médicales et lancer des projets d’utilisation des big data, rapporte le magazine Datanews.
La ministre de la santé Maggie De Block, et le secrétaire à la vie privée d'Etat Philippe De Backer, ont répondu à une longue interview sur la e-santé et le respect des données des patients.
Parmi ses chantiers à venir avant la fin de la législature, la ministre de la santé entend garantir la sécurité d’utilisation des applications santé : « Nous développons pour l’instant une pyramide de validation prévoyant 3 niveaux. Les médecins pourront conseiller des applis de chacun de ces 3 niveaux. » Le niveau le plus élevé est réservé « aux applis dont il est prouvé que leur utilisation génère des bénéfices économiques en termes de santé » précise Maggie De Block.
Si un médecin ou un quidam veut développer une appli sans se soucier de ces règles, la ministre est très claire : « Cette appli ne sera pas reprise dans la pyramide.”
Si il est pratiquement impossible d’empêcher une telle situation, l’important est que, “grâce à cette pyramide, les prestataires de soins sachent quelle appli ils peuvent conseiller ou prescrire sans crainte »
Elle n’entend pas non plus permettre, comme le NHS au Royaume-Uni (pour 6 millions de patients), de conclure un accord avec Google. « Certainement pas avec Google sur des dossiers de patients personnels. Ce qui est en revanche possible, c’est d’utiliser des données anonymisées comme big data pour des analyses. Celles-ci peuvent par exemple être transmises à l’industrie pharmaceutique dans le cadre de conditions strictes.»
Un accord explicite du patient
Maggie De Block avance, de son côté, sur les projets d’utilisation des big data dans les soins de santé: « Nous avons lancé l’initiative « Data for better health ». Plusieurs projets pilotes vont être mis en place. » Elle souhaite toujours protéger le patient : «Au niveau des big data, seules des données dérivées anonymisées peuvent être utilisées, à condition que le comité sectoriel donne son accord. En outre, nous étudions la possibilité de mettre en place un système dans lequel le patient indiquera explicitement si ses données peuvent ou non être utilisées dans le cadre de recherches scientifiques. »
Dans le sillage du RGPD, la Commission Vie privée a été rebaptisée « Autorité de protection des données. » Les 5 directeurs qui dirigent cet organisme doivent encore être nommés. Philippe De Backer souligne que « la procédure de nomination suit son cours et les candidats sont pour l’instant soumis à des tests. »
Après quelques mois de RGPD, les premiers contrôles et les amendes vont voir le jour : « Chacun peut déposer une plainte pour abus : Test-Achats, organisations de patients... » note la ministre.
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Le débat se poursuit sur @mediSphereHebdo @LeSpecialiste @numeriKare
Hum mouais ... son premier chantier serait de faire fonctionner de façon stable ce qui est déjà opérationnel mais pas tjs fiable
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 17 août 2018
Derniers commentaires
Erwin VUYTS
23 aout 2018Les réseaux dédiés aux plateformes de jeux online (Xbox, PS, etc) comportant des dizaines de millions d'utilisateurs et gérés par les meilleurs informaticiens de la planète ne sont jamais stables à 100 % alors penser qu'ehealth le sera c'est de l'angélisme plutôt naïf. Il y a au moins une chose qui peut résister aux pannes et fluctuations de réseau cellulaire, informatique ou tout simplement électrique, c'est le BIC ou stylo-bille........ L'e-médecine peut être très utile mais il faudrait avoir l'honnêteté d'admettre que cela ne fonctionnera ni partout ni toujours.....et ça c'est pas gagné....