À l'Hôpital Brugmann, la clinique du jeu assure, depuis 20 ans, une consultation spécialisée pour le traitement des joueurs pathologiques dans le cadre du service de Psychiatrie et de Psychologie médicale. Près de 400 patients y viennent par an en ambulatoire. Pour l’instant, la Clinique du jeu, sous la conduite du professeur Xavier Noël, teste un module multimédia un peu particulier. Ce dernier plonge le patient dans une réalité virtuelle d’un casino en trois dimensions. Le patient peut jouer virtuellement sur des machines à sous, sous l'observation du thérapeute comme l’explique l’Echo. Ce module virtuel provient d’une spin-off de l'Université d'Ottawa, In Virtuo.
Un nouveau casino à #Bruxelles ? Oui, mais virtuel. La clinique du jeu veut désintoxiquer les addicts aux jeux d’argent avec un décor en #VR. @chubrugmann @frsFNRS @JdS_SK | par @clementdiroma pic.twitter.com/7vYrsyweWE
— L'Echo (@lecho) 4 juin 2018
Un outil complémentaire
Elle travaille sur des logiciels et les programmes de traitement validés empiriquement par des études scientifiques. «L’utilisation de la réalité virtuelle est disponible dans nos programmes de thérapie mais demeure optionnelle car son utilité dépend des besoins de chaque individu» précise la société qui ajoute : «La réalité virtuelle ne représente qu’un outil complémentaire en psychothérapie et n’enlève rien aux fondements de la thérapie traditionnelle. Sans les connaissances et l’expérience requise chez le psychologue compétent, la réalité virtuelle ne serait pas efficace.»
Concrètement à la clinique du jeu, au travers de ce module, le patient peut mieux comprendre ce qui se passe et comment il pourrait garder le contrôle ou pas. Ce module fait actuellement l’objet de recherche avancée et de test et devrait être opérationnel pour des traitements pour la fin de l'année à la clinique.
Il devrait enrichir la thérapie et le dialogue entre le spécialiste et le joueur pour apporter une solution durable au problème. A noter que le module virtuel «In Virtuo», au Canada n’est pas associé qu’à des situations de jeux problématiques, il est aussi utilisé pour des troubles comme le stress post-traumatique, les TOC et des phobies spécifiques.