Indiqué dans la lithiase rénale, notamment, le projet U-Check permet, à l'aide d'un boîtier placé sur la cuvette des WC, de récolter via son smartphone des données sur la qualité de l'urine du patient. Le spécialiste peut alors les interpréter.
En Belgique, la lithiase rénale concerne près de 15 % des hommes et 10 % des femmes. Face à cette douleur insupportable, les patients sont souvent pris au dépourvu. Le pH urinaire, acide ou alcalin, peut jouer un rôle important dans le développement des symptômes. Avec le médical device « U-Check », une entreprise liégeoise, développe actuellement un projet avec le CHU de Liège comme l'explique Stephane Van Der Wielen, un des responsables du projet: “Tout est parti d'un jeu vidéo que nous mettions au point pour jouer devant les urinoirs. On s’est rendu compte que l'on pouvait en faire un device médical après en avoir parlé avec des médecins. Depuis le projet avance bien. Actuellement, la start-up travaille avec le CHU de Liège pour la phase de prototypage et la validation des données médicales récoltées par l'application. Cela prendra au moins six mois. Après elle pourra faire une mise en production du device. “J'ai l'espoir d'avoir une véritable avancée pour la fin de l'année. Nous voulons renforcer le lien avec le médecin-spécialistes dans ce secteur.” lance Stephane Van Der Wielen.
Néphrologues et urologues
Pendant son immersion dans la réflexion MedTech avec les 16 autres projets retenus, Stéphane Van Der Wielen a appris beaucoup. « C'était intéressant d'être confronté à d'autres expériences. Lorsque notre projet avec le CHU sera validé, nous pourrons nous diriger vers d'autres hôpitaux. Nous avons déjà fait une étude de marchés : les spécialistes sont très intéressés d'avoir grâce à notre device une vision globale et surtout sur la durée de l'évolution du patient. Nous avons des contacts avec les néphrologues et les urologues. Les gynécologues pourraient également y trouver un intérêt pour des développements médicaux plus spécifiques. Nous avons aussi prévu de développer un premier device qui mesurera le niveau d'hydratation et qui s'adressera à tous les publics. »
Tant pour les hôpitaux que les spécialistes, il ne reste qu'à attendre les suites du développement de ce boîtier placé sur la toilette qui grâce à un smartphone, peut récolter les données sur la qualité de l'urine du patient.
D'ici au mois de décembre, il n'est pas impossible que des acteurs comme la SRIW s'intéresse aussi au projet pour donner un coup de pouce en terme de financement.
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