L'Otan appelle à investir dans la défense, même au détriment de la santé et de la sécurité sociale

Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a appelé lundi à augmenter les dépenses de défense, quitte à réduire les budgets alloués aux pensions, aux systèmes de santé ou à la sécurité sociale. Face aux menaces croissantes, il a estimé qu’"une petite fraction" de ces investissements suffirait pour renforcer la sécurité européenne.

Mark Rutte, s'est dit lundi "profondément préoccupé" par la situation sécuritaire en Europe, alors que la Russie multiplie les campagnes de déstabilisation sur le continent. "Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes pas en paix non plus", a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec les députés européens à Bruxelles.

"Alors que la guerre d'agression menée par la Russie en Ukraine fait rage, Moscou accélère les campagnes de déstabilisation contre nos pays", a déclaré le Néerlandais. Il a cité comme exemple des cyberattaques, tentatives d'assassinats et autres actes de sabotage provenant de Russie, mais aussi de Chine, de Corée du Nord ou encore d'Iran.

"Je suis profondément préoccupé par la situation sécuritaire en Europe. Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes pas en paix non plus", a affirmé le secrétaire général de l'Alliance.

Mark Rutte a appelé à investir davantage dans les capacités de défense européennes. "Cela ne peut pas attendre", a-t-il mis en garde. Il a également demandé un soutien accru à l'Ukraine dans le but de "changer la trajectoire de la guerre". 

Actuellement, deux tiers des Etats membres de l'UE allouent au moins 2% de leur Produit intérieur brut (PIB) à la défense, a relevé M. Rutte. Pour être en sécurité dans les prochaines années, il va falloir investir "considérablement plus", selon lui.

L'homme a admis que des investissements accrus dans la défense signifieraient moins d'argent pour d'autres priorités. "Les pays investissent jusqu'à un quart de leur PIB dans les pensions, les systèmes de santé ou la sécurité sociale. Nous avons besoin d'une petite fraction de cet argent pour renforcer notre défense", a-t-il indiqué.

Le renforcement de la défense est "ma priorité absolue", a dit M. Rutte, qui se trouvait au Parlement européen pour la première fois depuis sa prise de fonctions en tant que secrétaire général en octobre.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    14 janvier 2025

    LE 1er problème de la Belgique est la ruineuse multiplication des niveaux de pouvoir et des institutions parallèles...
    En clair : un petit pays comme le nôtre, de 300 km de long et de 12ons d'habitants, à peine une ville chinoise, cela doit se diriger sobrement avec 15 ministères et une seule chambre de 100 députés !
    Les services au public décentralisés devraient être des antennes locales de ce gouvernement...
    Nous n'avions et nous n'aurons jamais les moyens de "fédéraliser et régionaliser" ce petit pays qui est le nôtre... Les disputes entre partis, qui attisent à leur profit les tensions au lieu de les apaiser, de les modérer, ont un seul objectif : multiplier les mandats à se partager entre eux, et justifier chaque mandat en lui donnant une administration à "diriger"...
    Et quand une entité délègue une part de ses missions légales en créant une autre entité, on y créera de nouveaux mandats où on rémunérera une seconde fois des mandataires pour assumer les missions "déléguées"... Dans le privé, on ne va jamais payer deux salaires là où un seul est prévu ...
    Revenir à 15 ministères et prévoir une seule chanmbre engendrera toutes les économies dont nous auront besoin, SANS diminuer les véritables services au public : trop simple ?

  • Charles KARIGER

    13 janvier 2025

    Les trois archi-priorités régaliennes absolues sont l'Enseignement, la Guerre (lâchement rebaptisée en "défense" par Paul-Emile Janson en 1920 ) et la Justice-police.
    Tout le reste est subalterne, moins essentiel. Surtout en période de disette dans un pays ruiné.