Lacunes dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive en Belgique

La Belgique occupe actuellement la 31e place d'un classement établi par le Copenhagen Institute for Future Studies, qui via un index particulier permet d'évaluer la manière dont les systèmes de santé de 34 pays préviennent et gèrent la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

La bronchopneumopathie chronique obstructive résulte d'une inflammation des voies respiratoires. Elle entraîne une obstruction de ces voies ainsi que des lésions pulmonaires, ce qui rend la respiration de plus en plus difficile au fil du temps.

Le tabagisme en est la principale cause. Environ neuf patients concernés sur dix sont en effet des fumeurs ou anciens fumeurs.

En Belgique, plus de 800.000 personnes souffrent de cette pathologie, dont une moitié sans le savoir, indique la Belgian Lung Foundation (BeLF). La BPCO est également responsable de 5% des décès dans le pays et constitue la troisième cause de décès, après les maladies cardiovasculaires et le cancer.

Selon l'index développé par le groupe de réflexion indépendant danois, la Belgique se positionne nettement moins bien que ses pays voisins. Elle se situe ainsi à la 31e place du classement alors que la France se place 9e, les Pays-Bas à la 18e et l'Allemagne à la 28e.

Au classement général, l'Australie, le Royaume-Uni et la Finlande arrivent en tête. À l'échelle européenne, seule la Lituanie fait moins bien que la Belgique. Quant à la Chine et l'Inde, elles terminent loin derrière.

Les mauvais résultats de la Belgique sont en partie dus au diagnostic tardif des patients affectés par la BPCO, selon l'institut danois. Mais le manque de coopération entre les prestataires de soins de santé tout au long du traitement, le manque général de sensibilisation à la pathologie et l'insuffisance de données épidémiologiques en la matière sont également pointés du doigt.

Au vu de la situation, la Belgian Lung Foundation réclame la mise en place de mesures. Cela est nécessaire à quatre niveaux, selon le professeur Didier Cataldo, membre de la fondation. La sensibilisation doit ainsi être accrue et la pose de diagnostic améliorée, notamment via un large déploiement de tests de spirométrie (qui vise à mesurer les fonctions pulmonaires). En outre, une plus grande attention doit être accordée à la prévention et une optimisation des processus de traitement doit être mise en place.

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