Bruxelles accueille depuis lundi et jusqu'à jeudi le 44e Congrès mondial de la Médecine militaire, un rendez-vous bisannuel qui rassemble des délégations venues de 118 pays membres du Comité international pour la Médecine militaire (CIMM), une organisation centenaire.

Pus de 500 personnes ont participé à la cérémonie d'ouverture dans les locaux du Palais des Congrès (alias The Square), dont la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, qui a rappelé l'attachement de la Belgique au multilatéralisme, dont le CIMM. L'un de ses fondateurs, en 1921, au sortir de la Première Guerre mondiale, était le médecin général-major belge Jules Voncken. 

Ce congrès devait, à l'origine, être organisé en 2021 dans le cadre du centenaire du CIMM, mais en raison de l'évolution de la pandémie de Covid-19, les organisateurs - principalement la composante médicale de l'armée belge - ont été contraints de le déplacer d'un an, a-t-on indiqué de source militaire.

La mission du CIMM est de favoriser la connaissance et le savoir-faire de tous les membres du personnel qui appartiennent au Service médical des Forces armées des États membres. Le Comité a pu, depuis plus de cent ans, poursuivre sans interruption ses activités à travers le monde, même en temps de guerre et de conflits armés.

Ce congrès est une rencontre où les États membres participant respectent les valeurs du CIMM, même dans le contexte géopolitique actuel: neutralité, indépendance, impartialité, universalité, transparence et qualité, ont ajouté les organisateurs.

Les quatre thèmes abordés durant le congrès sont la chirurgie de guerre poussée au plus près des zones de combat, l'emploi de la thérapie par bactériophages contre les infections causées par des agents microbiens résistants aux antibiotiques, la préparation physique des militaires et la rééducation des blessés, et enfin les avancées réalisées dans le domaine de la santé mentale, depuis le "shell shock (littéralement le choc d'obus) des tranchées" jusqu'à la préparation mentale des troupes.