"Les écoles ne semblent pas être un catalyseur de l'épidémie" (Van Gucht)

Si la rentrée scolaire s'était accompagnée d'une augmentation logique de nouvelles infections au coronavirus, principalement auprès de la tranche d'âge des enfants de 0 à 9 ans, ces chiffres semblent pour la première fois se stabiliser, voire diminuer en ce qui concerne la Flandre, a annoncé vendredi le virologue Steven Van Gucht, lors du point presse hebdomadaire de Sciensano.

Aucun indice ne semble donc montrer que les écoles sont un catalyseur de la pandémie, même s'il faudra être prudent à la suite de l'assouplissement des règles de quarantaine pour les élèves de moins de 12 ans (un élève en quarantaine pourra revenir en classe dès le jour de la réception d'un test négatif).

L'impact de la rentrée académique doit encore être évalué. M. Van Gucht a souligné qu'en Flandre, les étudiants (se basant sur la tranche d'âge entre 18 et 24 ans) sont vaccinés à 84%, un chiffre s'élevant à 70% pour la Wallonie, et qui chute à 42% pour Bruxelles. L'année dernière, les retours des étudiants vivant en kots dans leur famille avaient posé problème, mais cette année, la vaccination devrait éviter ce scénario.

La situation globale de la pandémie semble également se stabiliser, voire être en légère baisse, et suit "les prévisions les plus optimistes", pour citer le virologue de Sciensano. "En Flandre, les infections comme les admissions en hôpital sont en recul dans la plupart des provinces. À Bruxelles, nous assistons pour la deuxième semaine consécutive à une légère tendance à la baisse des hospitalisations et des infections. Mais bien que l'évolution soit favorable, les chiffres restent élevés", a rappelé Steven Van gucht, justifiant par là le maintien des mesures sanitaires plus strictes pour la capitale. Enfin, en Wallonie, le bilan semble être plus mitigé, avec néanmoins la province de Liège qui présente une tendance à la baisse des chiffres.

Lors du point presse, Steven Van Gucht est également revenu sur l'intérêt du port du masque. Même si les règles sont assouplies à partir de ce 1er octobre, il faut qu'il "reste un réflexe sanitaire à garder quand on côtoie des personnes fragiles, lorsqu'on présente un faible symptôme isolé, comme avoir le nez qui coule ou un simple mal de tête, ou lorsqu'on rentre dans un lieu bondé comme la boulangerie le dimanche matin".

Enfin, Steven Van Gucht a rappelé l'importance de se faire vacciner, en profitant d'une nouvelle analyse des risques publiée jeudi (hier) par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) concernant les mesures à prendre pour l'automne et l'hiver en fonction de la couverture vaccinale. Pour les régions européennes où le taux de vaccination est modéré ou faible (en dessous de 75%), il convient de maintenir des mesures sanitaires telles que le port du masque ou l'installation d'une bonne ventilation sinon les hôpitaux risquent à nouveau de devoir faire face à une augmentation importante des hospitalisations dans les deux prochains mois. Avec seulement 52% de sa population entièrement vaccinée, Bruxelles se doit donc de rester vigilante.

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