La mutualité de Flandre orientale, Bond Moyson, remboursera à partir de janvier les personnes âgées ou porteuses d'un handicap qui consultent une ASBL spécialisée pour qu'elle les aide à être sexuellement actives, rapportent vendredi les journaux de Mediahuis. Du côté francophone, aucune Union nationale des mutualités (chrétiennes, neutres, socialistes, libérales ou libres) n'offre ce genre de remboursement.
En pratique, les seniors et personnes invalides affiliés à la mutualité de Flandre orientale Bond Moyson seront remboursés de 40 euros maximum par consultation, auprès de l'ASBL spécialisée Aditi, active en Flandre. La session, qui coûte 90 eu ros, consiste en une conversation avec un psychologue ou un sexologue sur les problèmes auxquels ces personnes sont confrontées pour être sexuellement actives. Des solutions pratiques sont recherchées. L'une d'elles est la visite à domicile d'un "fournisseur de service sexuel" qui est intime avec la personne en question, contre paiement. Cette prestation n'est pas remboursée.
Du côté francophone, ni l'Union des mutualités neutres, ni celle des mutualités libérales ou celle des mutualités socialistes n'offrent de remboursement pour ce type de consultation.
Pas plus que l'Union des mutualités libres. "Chaque mutualité locale choisit les avantages qu'elle offre et pour l'instant, ça n'existe pas chez nous", indique-t-elle, ajoutant que des frais de thérapie psychologique généraux sont eux remboursés.
Les mutualités chrétiennes n'interviennent pas non plus. Une consultation auprès d'un sexologue peut toutefois être remboursée à hauteur de 15 euros par séance et 180 euros par an, pour autant que le sexologue consulté soit psychologue de formation et reconnu, indique un porte-parole.
Les mutualités chrétiennes disposent également de deux mouvements - Altéo pour les personnes malades valides et handicapées et Enéo, pour les "aînés" - qui abordent la question de la sexualité. Une étude sur le sujet sera d'ailleurs lancée en janvier et des actions en découleront, signale le porte-parole.