La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib a rencontré jeudi le Prix Nobel de Médecine 2019 William Kaelin lors de sa visite de travail aux États-Unis. Après Washington, la deuxième partie de ce voyage se déroulait à Boston sur la thématique de la collaboration dans les domaines de la santé et du pharmaceutique.
La ministre a visité le Dana Farber Cancer Institute, un laboratoire de recherche dépendant de l'université de Harvard. Celui-ci est couplé à une clinique qui accueille des patients atteints du cancer. Actif depuis 75 ans, cet institut compte 340 chercheurs principaux et a plus de 1.100 essais cliniques à son actif.
L'institut accueille en son sein plusieurs jeunes chercheurs belges, comme le post-doctorant liégeois Pierre Foidart, 33 ans. Diplômé de l'ULiège, il est actuellement actif dans la recherche contre le cancer du sein. Le professeur Marc Vidal, Belge lui aussi, a nié toute "fuite des cerveaux" vers les États-Unis. "Cela va dans les deux sens, la Belgique est très attractive pour les entreprises américaines actives dans le pharma", a-t-il assuré.
Pour illustrer ce propos, la visite de la cheffe de la diplomatie belge aux États-Unis s'est terminée dans les locaux de la société pharmaceutique Thermo Fisher. La multinationale américaine qui a son siège social dans l'État du Massachusetts, est active dans la production de médicaments. "La toute grande majorité des tests PCR produits pendant la pandémie de Covid-19 étaient des tests Thermo Ficher", a illustré le Belge Cédric Volanti, vice-président. En 2021, la société américaine a acquis Henogen, présente sur deux sites dans le Hainaut, à Gosselies (process et développement) et à Seneffe (site de production). Actuellement, la s ociété développe une nouvelle thérapie génique visant à soigner les patients atteints d'un cancer en phase terminale, l'Abecma.
Selon plusieurs chercheurs et entrepreneurs, la collaboration se déroule bien, malgré certaines difficultés rencontrées pour obtenir des visas aux États-Unis.