Ne soyons pas dupes, conseille-t-on au GBO en décryptant le budget ayant passé le cap du conseil des ministres. « L’octroi de la norme de croissance et de l’indexation, ce n’est pas un merveilleux cadeau de St-Nicolas, c’est juste l’application stricte de la loi… »
N’oublions d’ailleurs pas que, début octobre, les représentants des prestataires et institutions de soins et des mutualités rappelaient en chœur les calculs du Bureau fédéral du plan : le budget des soins de santé devrait progresser annuellement de 2,5% - et non de 1,5% - pour répondre à l’évolution des besoins. Quant à la disparition du « blocage structurel », ce n’est jamais que le renoncement à un stratagème via lequel le gouvernement ‘gelait’ une partie du budget, qui ne devait donc pas être financée par l’Etat, ce qui correspondait à une économie.
Le GBO regrette la disparition, par rapport à la version adoptée par le comité de l’assurance, de la marge qui aurait permis de nouvelles initiatives. « Peut-être pas de 101 millions mais quand même quelques dizaines de millions. Budget envolé… » Enfin, « c'est un budget imposé et non concerté », déplore-t-il. Scénario qui a eu tendance à se répéter ces dernières années. Ce que le syndicat interprète comme « un très mauvais signal » pour l’avenir de la concertation.
Dans une carte blanche récemment publiée dans Le Soir, Paul De Munck et Jean-Noël Godin, aspirent à une politique novatrice en santé, davantage grand angle que les seules dépenses. Ils appellent de leurs vœux un « plan national de développement de santé publique sur 20 ans, transcendant les législatures de 5 ans ».
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