La disponibilité future des médecins généralistes, «dont l’âge moyen augmente», est citée comme un point à garder à l’œil dans un rapport 2020 décrivant le système de soins belge. Le rapport pointe le vieillissement du corps médical «en particulier en médecine générale. En 2018, 44,3 % des médecins en activité étaient âgés de 55 ans ou plus, , contre 24,1 % en 2000.»
Le KCE a récemment publié un «Belgium - Health System Review 2020» dans le cadre de la collection européenne «Health Systems in Transition» qui dépeint comment fonctionnent et évoluent les systèmes des états membres. Une collection qui se veut source de comparaisons, voire d’inspiration.
Que retrouve-t-on dans la dernière livraison du Centre fédéral d'expertise ? Dans les constats qui concernent plus particulièrement les médecins, on peut lire que «la densité de médecins en activité est relativement stable et inférieure à la moyenne de l’UE-15 (3,1 pour 1.000 habitants en Belgique, contre 3,8 pour 1.000 habitants de l’UE-15 en 2018)». Le rapport pointe le vieillissement du corps médical «en particulier en médecine générale. En 2018, 44,3 % des médecins en activité étaient âgés de 55 ans ou plus, contre 24,1 % en 2000.» En évoquant le système des quotas, le document insiste, parlant d’un «risque de pénurie identifié» dans certaines spécialités, «p.ex. en médecine générale».
Un paysage hospitalier en mutation
Le paysage hospitalier, urgences comprises, est défini comme en grande mutation, avec la formation de réseaux locorégionaux et suprarégionaux. Les soins de première ligne sont qualifiés de «renforcés». Des mesures ont été prises pour conforter la position des MG comme point d’entrée privilégié dans le système de santé, affirme le rapport, et les trajets de soins, les projets pilotes soins intégrés pour malades chroniques et le réseau national d’Evidence-Based Practice sont cités comme des initiatives pro-continuité et pro-qualité.
Et les prochaines années ?
Qu’y a-t-il à l’agenda des années qui viennent? «D’autres mesures majeures visant à améliorer l’efficience». Dont, entre autres, la poursuite de la refonte du paysage hospitalier, une réforme des soins de santé mentale, celle de la nomenclature, l’implémentation de la nouvelle loi qualité ou encore l’intégration dans l’assurance maladie obligatoire de certaines populations vulnérables, comme des détenus. Le KCE s’attend aussi à ce que l’on accorde une attention accrue «à la résilience du système, étant donné les nouveaux défis qui seront inévitablement mis en lumière par la crise du Covid-19».
Derniers commentaires
Jean-Louis MINSIER
22 février 2021C'est sans doute pour faciliter et "conforter la position des MG" qu'en catimini l'Inami vient de supprimer le remboursement papier du DMG?.............