Le centre de recherche imec a présenté mercredi à Anvers une nouvelle technologie sans fil qui permet de mesurer les mouvements oculaires sur base de l'électro-oculographie (EOG). La technologie peut être intégrée à une paire de lunettes standard et permet d'améliorer les expériences de réalités augmentée et virtuelle. Elle sera aussi utilisée dans des études cliniques pour diagnostiquer plus rapidement des maladies telles qu'Alzheimer et Parkinson.
Selon l'Institut de microélectronique et composants, basé à Louvain, des lunettes de réalités augmentée et virtuelle qui peuvent suivre les activités de l'œil existent déjà. Cependant, elles utilisent des caméras chères, ne sont en outre pas capables de détecter de très rapides mouvements et ont besoin de grandes batteries car elles consomment beaucoup d'énergie.
L'imec propose comme solution cinq petits électrodes en polymère montés sur une monture de lunettes classique. Ces électrodes détectent les mouvements oculaires sans que la personne ne s'en aperçoive. Un algorithme les traduit ensuite en commandes virtuelles: avec un mouvement latéral de l'œil, on peut 'faire glisser' l'image autour de soi, tandis que cligner des yeux provoque un mouvement en avant.
Ces lunettes peuvent détecter 256 mouvements par seconde, soit deux fois plus que celles existant déjà sur le marché. Elles n'ont besoin que d'une petite batterie, placée dans la monture. La technologie a été présentée mercredi durant l'Imec Technology Forum qui se déroule à Anvers.