Depuis janvier, la Wallonie s’est dotée d’un organisme d’intérêt public (OIP) réceptacle des compétences régionalisées en santé (et action sociale). Il s’agit de l’AViQ, l’«Agence wallonne pour une vie de qualité». Les syndicats médicaux ont depuis vendredi confirmation du nom de leurs émissaires au comité de branche «bien-être et santé». Il s’agit des Drs Luc Herry (ABSyM) et Pierre Drielsma (GBO). 

Quelques mots d’explications et de rappel, pour commencer, sur l’AViQ et sa structuration. La méga-agence ne s’occupe pas que de santé, elle regroupe également les compétences en matière de protection sociale et de handicap. Elle possède un conseil général et trois branches spécifiques qui correspondent aux trois politiques majeures dont elle s’occupe: bien-être et santé, handicap et familles. Ces piliers géreront de manière autonome leur budget respectif.

C’est dans la branche «bien-être et santé» que l’on retrouve des commissions thématiques 1^ère ligne, hôpitaux, santé mentale et personnes âgées. Des commissions transversales se chargent de matières relevant des trois branches à la fois, comme la grande dépendance ou la prévention et la promotion de la santé.

En décembre dernier, les syndicats médicaux ont été invités à rentrer dare-dare le nom de leurs candidats pour siéger au comité «bien-être et santé». L’appel visait à former un banc à 12 places, qu’il fallait se partager entre… pas mal de monde, en l’occurrence 16 organisations représentant à la fois les prestataires (les divers métiers de la première ligne de soins mais aussi d’aide à la personne) et les établissements (hôpitaux, maisons de repos…).

Deux effectifs, deux suppléants

Dans ce dossier, ABSyM et GBO ont toujours déploré une «concertation de façade» et sans grands effets au cabinet Prévot et regretté la surreprésentation des mutuelles au sein de l’Agence, qui héritent de 12 sièges aussi dans ce même comité sectoriel, comme les prestataires et les établissements, mais à elles seules! «C’est totalement sidérant, ce nombre de sièges, et en contradiction avec les réponses rassurantes que nous avaient formulées les partis politiques, auxquels nous avions écrit l’an dernier pour conseiller de ne pas minoriser les médecins dans le futur OIP. Au moins, légère consolation, a-t-on obtenu que les mutualités ne puissent plus se prétendre seul représentant des patients», commente Roland Lemye pour l’ABSyM.

Quoi qu’il en soit, un arrêté du gouvernement wallon, paru vendredi au Moniteur belge, est venu confirmer la désignation des membres du comité «bien-être et santé» de l’AViQ. On y retrouve côté médecins les Drs Luc Herry (ABSyM) et Pierre Drielsma (GBO), en qualité de membres effectifs. Les suppléants sont, respectivement pour les deux formations, le gastro-entérologue Vincent Lamy et le gériatre Nicolas Berg.

Les autres membres effectifs présents sur le même banc sont Chantal Leva, Marie-Claire Sepulchre, Valérie Victoor, Olivier De Stexhe, Vincent Fredericq, Brice Many, Jean-Marc Rombeaux, Yves Smeets, Pierre Smiets et Marc Xhrouet. Il s’agit donc d’émissaires des organisations professionnelles du secteur de l'aide et des soins ainsi que des organisations représentatives des hôpitaux, établissements ou services d'aide et de soins.

Ces nominations sont valables à dater du 1^er mars, pour une durée de cinq ans, renouvelable.